Heroes

Je vous avais parlé de Heroes déjà auparavant, pour vous dire que j'appréciais beaucoup cette série, plutôt originale dans son traitement des super-héros des temps modernes, peut-être issus d'une mutation génétique. J’avais accepté la médiocrité de la deuxième saison, dû en partie à la grève des scénaristes qui avait eu lieu à cette période. Mais là, avec la saison 3, trop c’est trop. Si les personnages restent attachants et agréables à suivre, chacun de leur côté, en se demandant comment tout ce petit monde va finir par se retrouver ou s’affronter, la complexité des situations noie tout le charme de cette série. Les relations sont de plus en plus tendues, les personnages changent de camp comme de chemises, simplement animés par leurs désirs les plus bas et non plus par des convictions profondes. Comment adhérer par exemple au sénateur Nathan Petrelli qui, bien que frère, fils et père de personnes ayant des pouvoirs décident de partir en croisade sous prétexte que tous sont mauvais et dangereux ? Comment adhérer à Sylar, que rien ni personne ne peut arrêter, et qui, comme par magie, serait passé du côté des gentils ? Non non et non. J’abandonne en plein milieu de la 3e saison. Et je regrette qu’on n’ait pas fait autre chose d’un sujet aussi intéressant et original.