Théâtre : 3x11 des Mummenschanz


Ici, je dois reconnaître mon inculture. Car les Mummenschanz sont, paraît-il, très connus. Ils forment une compagnie qui a marqué l’histoire du mime contemporain et parcourt le globe depuis plus de 40 ans.
Pour ma part, ce fut une découverte totale, due au journal régional de France 3 et du 19/20. Un petit reportage m’a alléchée et précipitée sur mon ordinateur pour voir où et quand se tenait ce spectacle. Ni une ni deux, les places étaient réservées. Et nous étions donc, quelques jours plus tard, au théâtre de la cité universitaire, pour assister à se spectacle.

3x11 est une rétrospective de leur 40 années de carrière. On y retrouve le meilleur des saynètes que cette compagnie suisse créée en 1972 a pu produire sur différentes scènes du monde entier, notamment à Broadway. Cela faisait 15 ans qu'ils ne s'étaient pas produits en France. Autant vous dire que c'était une occasion à ne pas manquer, d'autant qu'il s'agissait des derniers jours de représentation, dans le cadre de la 22e édition du festival Paris Quartier d'été.



Ils sont 4, assez âgés, et pourtant d’une souplesse et d’une inventivité surprenantes et émouvantes pour exprimer les sentiments humains les plus évidents, grâce à des silhouettes douces et parfois spectaculaires.



Des gros poufs, des tubes, des tuyaux, de la pâte à modeler, des rouleaux de papiers toilettes, un simple ruban, tout est bon avec eux pour réaliser une suite de petits numéros qui tiennent à la fois du mime et du théâtre de marionnettes. Sans prononcer un seul mot, toutes les émotions se dégagent par la gestuelle. Douceur et drôlerie sont les maîtres mots qui dirigent tout le spectacle.



Par le biais de créatures humanoïdes, les relations humaines sont esquissées : un duo amoureux, un couple qui se bagarre, une créature qui a faim, un énooorme pouf qui roule et menace de tomber dans l’orchestre… Tout est propice à faire réagir le public de surprise, d’étonnement, de féérie ou d’attente. J’ai entendu derrière moi des gens s’ébahirent comme de vrais gamins à la moindre apparition d’une créature. Le théâtre noir exacerbe les couleurs et l’expression donnée aux objets et marionnettes. Pas un seul son, ni parole ni musique, ne sera prononcée pendant toute la durée de la représentation. Et pourtant, on ne s’ennuie pas un instant.



Un coup de cœur pour la scène du ruban représentant deux personnages se disputant et pour le duo amoureux aux papiers toilettes. Quoi que, la créature verte qui a faim n’est pas mal non plus, et… Bon, vous aurez compris, j’ai beaucoup aimé. Un peu de magie accessible aux adultes !

Informations pratiques :

3x11 des Mummenschanz
Théâtre de la cité Internationale, dans le cadre de l’opération Paris quartier d’été
17, bd Jourdan - 750014 Paris
Programmé du 20 juillet au 07 août 2011
Spectacle vu le mercredi 03 août 2011


Crédits photos :  Garry Born et Reportage de France 3

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