Cartographie des nuages [David Mitchell]
L'auteur : David Mitchell, né en janvier 1969, est un romancier britannique. Ce roman a fait parti de la sélection pour le Booker prize. Il a été adapté au cinéma.
L'histoire : 1850 : Adam Ewing, notaire aventurier, découvre les aborigènes. 1931 : Robert Frobisher, jeune musicien, se met au service d'un compositeur de génie. 1975 : Luisa Rey, journaliste risque-tout, déjoue un complot nucléaire. Plus tard : le clone lettré Sonmi~451 est condamné à mort pour rébellion. Leur point commun : une étrange tache de naissance. Les couloirs de l'Histoire seraient-ils impénétrables ?
Mon avis : Je ne connaissais pas ce roman avant la sortie de son adaptation cinématographique. A écouter les avis assez divergents, j'ai préféré le lire avant. Alors, pas de séance ciné mais un petit passage par le salon du livre 2013 m'a permis de le mettre dans ma PAL et de rapidement l'en sortir.
Que vous dire sur ce roman ? Non pas qu'il soit compliqué à lire, ce que je craignais. Bien au contraire. Mais il est dense. On croise plusieurs personnages et plusieurs histoires, chacune s'interrompant pour faire place à la suivante, avant de recommencer, un peu comme les poupées russes gigognes. Au premier abord, on pourrait croire qu'il n'y a aucun lien entre elles.
La première est celle d'Adam Ewing, notable qui traverse le Pacifique et quitte la Nouvelle Zélande pour retourner à San Francisco. Au milieu d'une phrase, alors qu'on commence à bien être plongé dans l'histoire, on arrête tout et on entame la deuxième histoire.
La deuxième histoire, donc, est celle de Robert Frobisher qui se met au service de Vyvyan Ayrs, un vieux compositeur de musique, en Belgique.
La troisième histoire est celle de Louisa Rey qui cherche à mettre en pleine lumière ce qui pourrait être le scoop de sa carrière de journaliste.
La quatrième histoire est celle Timothy Cavendish, un vieil éditeur qui est obligé de fuir la menace d'un auteur peu satisfait de ses services.
La cinquième histoire est celle Sonmi 451, factaire élevée et porte-parole de toute une population.
La sixième histoire, l'histoire centrale et la seule à ne pas être interrompue, est celle de Zachry, un gardien de chèvres qui va voir son monde bouleversé par la tribut ennemie.
L'auteur adopte une narration, un vocabulaire et un style différents pour chaque histoire. Chaque personnage a une personnalité propre et vraiment différente également, malgré une marque sur la peau en commun. Et si les histoires semblent séparées, le lecteur se rend vite compte qu'il y a un lien entre toutes, qui suivent un fil chronologique, allant de 1850 à un futur assez éloigné. Le héros de l'histoire est toujours en lutte. Son destin le porte à partir en quête : d'une autre civilisation, d'une œuvre musicale, d'un scoop journalistique, d'une échappatoire ou d'une destinée. Quelque part, n'assiste-t-on pas à la même histoire qui se répète ? Celle de l'humanité qui va à sa perte ? Celle de la soif de pouvoir dont l'homme semble être l'esclave, et qui ne peut que mener à la destruction ?
"A l'échelle d'un individu, l'égoïsme enlaidit l'âme ; à l'échelle humaine, l'égoïsme signifie l'extinction."
Dans cette optique, tous les récits forment alors un ensemble cohérent, comme dans un orchestre où chaque instrument trouve sa place, pour reprendre le langage de Frobisher. Chaque histoire ne fait que mettre en abîme celle qui suit, simple prolongement assez logique au final.
Tout cela s'enchaîne à merveille et construit une saga qui se dévore, même si j'aurais aimé un lien un peu plus évident entre chaque récit. Un petit peu redondant sur la fin également, mais on ne lit pas ce type de roman et sa construction si originale tous les jours, alors je ne peux que vous le conseiller.
Que vous dire sur ce roman ? Non pas qu'il soit compliqué à lire, ce que je craignais. Bien au contraire. Mais il est dense. On croise plusieurs personnages et plusieurs histoires, chacune s'interrompant pour faire place à la suivante, avant de recommencer, un peu comme les poupées russes gigognes. Au premier abord, on pourrait croire qu'il n'y a aucun lien entre elles.
La première est celle d'Adam Ewing, notable qui traverse le Pacifique et quitte la Nouvelle Zélande pour retourner à San Francisco. Au milieu d'une phrase, alors qu'on commence à bien être plongé dans l'histoire, on arrête tout et on entame la deuxième histoire.
La deuxième histoire, donc, est celle de Robert Frobisher qui se met au service de Vyvyan Ayrs, un vieux compositeur de musique, en Belgique.
La troisième histoire est celle de Louisa Rey qui cherche à mettre en pleine lumière ce qui pourrait être le scoop de sa carrière de journaliste.
La quatrième histoire est celle Timothy Cavendish, un vieil éditeur qui est obligé de fuir la menace d'un auteur peu satisfait de ses services.
La cinquième histoire est celle Sonmi 451, factaire élevée et porte-parole de toute une population.
La sixième histoire, l'histoire centrale et la seule à ne pas être interrompue, est celle de Zachry, un gardien de chèvres qui va voir son monde bouleversé par la tribut ennemie.
L'auteur adopte une narration, un vocabulaire et un style différents pour chaque histoire. Chaque personnage a une personnalité propre et vraiment différente également, malgré une marque sur la peau en commun. Et si les histoires semblent séparées, le lecteur se rend vite compte qu'il y a un lien entre toutes, qui suivent un fil chronologique, allant de 1850 à un futur assez éloigné. Le héros de l'histoire est toujours en lutte. Son destin le porte à partir en quête : d'une autre civilisation, d'une œuvre musicale, d'un scoop journalistique, d'une échappatoire ou d'une destinée. Quelque part, n'assiste-t-on pas à la même histoire qui se répète ? Celle de l'humanité qui va à sa perte ? Celle de la soif de pouvoir dont l'homme semble être l'esclave, et qui ne peut que mener à la destruction ?
"A l'échelle d'un individu, l'égoïsme enlaidit l'âme ; à l'échelle humaine, l'égoïsme signifie l'extinction."
Dans cette optique, tous les récits forment alors un ensemble cohérent, comme dans un orchestre où chaque instrument trouve sa place, pour reprendre le langage de Frobisher. Chaque histoire ne fait que mettre en abîme celle qui suit, simple prolongement assez logique au final.
Tout cela s'enchaîne à merveille et construit une saga qui se dévore, même si j'aurais aimé un lien un peu plus évident entre chaque récit. Un petit peu redondant sur la fin également, mais on ne lit pas ce type de roman et sa construction si originale tous les jours, alors je ne peux que vous le conseiller.
Une lecture commune sur LA. Je vous laisse découvrir les avis des autres participants.
Commentaires
J'ai plus vu leurs points communs, l'histoire qui se répète dans le film. La construction est différente on change plus souvent d'histoire. La réincarnation y est plus présente aussi avec les acteurs qui jouent plusieurs personnages... mais c'est plus amour et action. J'ai trouvé l'histoire de Sonmi trop tronquée (et comme c'est ma préférée ça m'a déçue).
Belles citations dans ta chronique :)
@ Le chat du Cheshire : oui, tente.
@ BouQuiNeTTe : Ma moitié est en plein dans le livre. Encore quelques jours de patience et je découvrirai le film moi aussi.
@ Amanite : C'est vrai. Mais je pense qu'il ne faut pas chercher midi à 14h. Pour moi, l'auteur à pris ce fil juste pour justifier le lien entre les histoires et en faire un roman. Ca aurait pu être des nouvelles portant toutes sur la même thématique. En les liant ainsi, il en fait un roman à la construction originale.
@ Alex Mot-à-Mots : bah, non, c'est pas grave, au contraire. C'est bien de faire des découvertes comme ça en surfant sur les blogs. Moi j'aime bien :-)
@ Tiphanya : Eh eh, je suis une tentatrice. Ca me venge un peu du nombre de fois où je suis tentée par les livres que je vois chroniqués sur la blogo.
@ Manu : Oui, rassure toi, pas du tout compliqué.