Blackwater tome 1 : la crue [Michael McDowell]

L'auteur
: Écrivain et scénariste américain né en 1950 et mort en 1999, il est connu pour avoir écrit le scénario de Beetlejuice pour Tim Burton. Il n'a publié que des livres au format poche, ce qui lui vaut la qualification d'écrivain commercial.

L'histoire : Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever… mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Mon avis : Tout le monde en parlait, il fallait bien que j'aille me faire mon propre avis ! Alors oui, l'objet livre est beau, mais comme vous le voyez, je me suis tournée vers la version numérique donc je n'ai pas été influencée par cet aspect. Oui, la publication sous forme de feuilleton est de nos jours rare et par la force des choses originales. En bref, la maison d'éditions a fait un splendide travail de marketing pour cette saga de six tomes. Maintenant, objectivement, qu'en est-il de la qualité de l'ouvrage littéraire ? J'avoue être restée sur ma faim.

Il faut dire que ce n'est pas très bien écrit. Ça manque de profondeur de décor, de personnages un peu travaillés psychologiquement et le style n'est pas vraiment remarquable. L'ambiance est étrange, sans qu'on sache vraiment pourquoi. De phénomènes surnaturels apparaissent mais ne surprennent guère les protagonistes : mort prédite, bijoux tombant du plafond, naissance décidée...
 
Côté histoire, on découvre la famille Caskey, dont les membres sont tous des notables de la petite ville de Perdido dans l'Alabama profond, en 1929. Ils viennent de faire face à une crue qui a ravagé une bonne partie de la ville. Au milieu de ce désastre, on trouve une nouvelle venue, Elinor, dont on ne sait rien. Cette femme va pourtant s'imposer dans la famille Caskey, créant nombres de tensions. Étonnamment, cette société est dirigée par les femmes : les hommes, s'ils ramènent l'argent et s'occupent de la scierie, ne dirigent aucunement la vie familiale. Mais il se passe au final très peu de chose dans ce premier tome qui, ne serait le dernier chapitre, ne donnerait pas envie de poursuivre. On m'a dit cependant que cela s'arrangeait par la suite.

La publication en feuilletons était donc un pari risqué car il fallait entraîner suffisamment les lecteurs jusqu'au tome suivant. Pari payant pour l'éditeur si on voit l'engouement général pour cette œuvre. De mon côté, je vais tenter le tome 2, mais celui-ci a intérêt à être passablement meilleur sinon j'arrêterai là. Je n'ai plus beaucoup de temps pour lire, autant lire des bonnes choses.


Blackwater tome 1 : la crue, de Michael McDowell
Traduit par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier
Éditions Monsieur Toussaint Louverture pour Kindle
Avril 2022

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
J'attends ton avis sur le tome 2... et jusqu'à la fin de la série.
keisha a dit…
Je n'ai pas eu l'occasion de démarrer (en emprunt!) alors je peux passer;

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