Astérix tome 37 : Astérix et la transitalique [Jean-Yves Ferri & Didier Conrad]

Troisième album pour le duo Conrad et Ferri aux commandes du paquebot Astérix, après Le papyrus de César.

L'histoire : N'en déplaise à Obélix, les Italiques, les habitants de l'Italie, ne sont pas tous des Romains, au contraire !
Les Italiques tiennent à préserver leur autonomie et voient d'un mauvais oeil les vélléités de domination de Jules César et ses Légions.
Dans Astérix et la Transitalique, nos héros favoris s'engagent dans une aventure palpitante à la découverte de cette surprenante Italie antique !

Mon avis : On dirait que Ferri et Conrad ont trouvé leurs marques. Ils nous livrent ici un chouette album, qui reprend parfaitement les personnages et l'ambiance tout en apportant le grain de nouveauté indispensable. Même si, oui, les thématiques du défi sportif et du voyage ont déjà été traitées dans les albums Les jeux olympiques d'Astérix et Le tour de Gaule.

Il y a bien quelques défauts, comme le manque d'enjeu véritable, ou de finesse sur les aventures rencontrées par Astérix et Obélix. Le personnage de l'aurige masqué par exemple, n'est pas vraiment exploité, sauf pour un retournement final couru d'avance. D'autres personnages secondaires sont bien mieux travaillés, avec l'utilisation de la diversité des peuplades de l'empire Romain et des clichés qui les représentent.

Les jeux de mots par contre sont vraiment bons et m'ont fait sourire plus d'une fois. Et puis, voir Obélix être à l'origine de cette aventure est un vrai plaisir également. Enfin, le rythme est là, et les différents niveaux de lecture aussi. Du plus petit au plus grand, chacun peut y trouver son bonheur, alors autant ne pas le bouder.


Par contre, j'aimerais savoir la vraie raison de l'absence des planches habituelles de présentation du petit village gaulois et des personnages. Devant le tollé fait par les fans, la maison d'éditions à arguer que maintenant les lecteurs n'avaient plus besoin qu'on leur présente nos fameux gaulois et que la carte de France n'avait aucun sens ici puisque les deux guerriers se rendaient en Italie. Arguments qui ne tiennent guère puisque cela était déjà le cas dans des albums précédents. À part l'économie de bout de chandelles, je ne vois donc pas de justification et je trouve ça dommage, ça dénature un chouille l'ensemble.

Astérix et la transitalique, tome 37, de Conrad et Ferri
Éditions Albert René
Octobre 2017

Commentaires

dasola a dit…
Bonjour La chèvre grise, je suis nettement plus réservée que toi sur l'histoire. Par rapport au Papyrus de César, cela a été une vraie déception malgré les jeux de mots sur les noms. Au bout d'un moment, je me suis lassée et et il ne se passe presque rien. Bonne après-midi.
La chèvre grise a dit…
@ Dasola : pour moi, c'est un peu comme les Tuniques Bleues. A force de durer depuis tellement d'années, on sent que la source d'inspiration se tarit, même en changeant les auteurs. Pour autant, impossible de mettre fin à un filon qui rapporte autant. Impossible pour la maison d'éditions d'accepter de "tuer" ou à minima d' "abandonner" ses héros.
C'est dommage parce qu'on dupe le fan de la première heure, pour qui il est toujours difficile de dire "stop, je n'achèterai plus les tomes suivants, au risque de casser ma collection" (en plus, comment dire à partir de quel numéro il est bon de s'arrêter) et on bafoue l'esprit initial des personnages et des premiers albums.
Anonyme a dit…
Comme Dasola, je suis plus mitigée que toi sur l'histoire que j'ai trouvé un peu insipide et les jeux de mots sont vraiment moins fins que dans certains albums du début (mais ça, ça fait longtemps que c'est le cas)).
Et je suis d'accord : les planches du début manquent. Après tout, les jeunes générations n'ont peut-être pas tout lu d' Astérix.
Mais on passe quand même un bon moment ;)
Mypianocanta
Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais beaucoup aimé les jeux de mots, également.

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