EVJF [Liz Blackrock]

L'auteur : Après avoir travaillé dans les chemins de fer puis en tant qu'enseignante, Liz Blackrock se tourne vers l'écriture.

L'histoire : L'enterrement de vie de jeune fille d'Amandine s'annonce sous les meilleurs auspices : 
 - une organisation au cordeau grâce à Justine, témoin de la mariée,
 - un décor paradisiaque : les calanques de Cassis,
 - et quatre demoiselles d'honneur triées sur le volet.
Tous les éléments sont réunis pour passer trois jours de rêve !

Amandine attend ce week-end entre copines avec d'autant plus d'impatience que, à trois semaines du mariage, elle est en plein doute. Entre sa belle-famille, des aristocrates englués dans leurs traditions ancestrales, son futur mari, pilote de ligne toujours entre deux long-courriers, et les préparatifs du mariage qui sont loin d'être terminés, Amandine commence à se demander si cette mascarade a toujours un sens...
Pourtant la future mariée va vite déchanter. L'EVJF tant attendu vire au cauchemar : entre coup bas et mesquineries, les masques tombent et Amandine vacille. Mais n'est-ce pas dans l'adversité qu'on reconnaît les siens ?

Mon avis : Un roman de chick-lit parfois, ça a du bon. Ça vous permet une transition entre deux romans plus graves, tout en vous détendant. Pour peu que ce soit bien écrit, vous pouvez même sérieusement vous amuser. Ici, il y avait du potentiel : un enterrement de vis de jeune fille (déjà l’acronyme EVJF répété à n’en plus finir m’a bien agacée), des jeunes filles réunies par cette circonstance mais aux tempéraments très différents, quelques secrets qui seront révélés au cours des activités proposées.

La progression du récit est habile. Les révélations s’enchaînent, l’auteur jouant habilement des petits mémos préparant le mariage : mails, sms, factures, flashbacks… et on voit les problèmes apparaitre et la tension augmenter. Liz Blackrock a quelques belles idées d’anecdotes qui amusent le lecteur. Il faut pourtant pardonner les clichés habituels : les jeunes filles toutes plus belles les unes que les autres, les hommes beaux et musclés, les bisbilles entre filles alors que les messieurs s’entendent parfaitement.

C’est certes prévisible mais pas pour autant désagréable. J’ai beau tenter, je trouve qu’il manque toujours du mordant aux romans français de ce genre par rapport aux romans anglo-saxons. Ces derniers vont plus loin, osent plus tout faire exploser. Dans le cas qui nous occupe ici, les demoiselles se seraient écharpées bien avant la moitié du roman, ou alors auraient eu recours à des coups en douce pour se venger. J’aurais souhaité un vrai règlement de comptes à OK Corral. J’ai plus eu une gentille bluette avec une révélation finale qui tombe un peu à plat tant on s’attendrait à beaucoup plus grave.

EVJF, de Liz Blackrock
Co-Éditions Denoël et Hildegarde
Mars 2018

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