V.I.P [Laurent Chalumeau]

L'auteur : Né en octobre 1968, Laurent Chalumeau est journaliste, écrivain et scénariste. Il a notamment collaboré aux dialogues d'Antoine de Caunes dans Nulle part ailleurs sur Canal +.

L'histoire : Quand le scoop est une bombe et le voyeur un témoin...
Au départ, juste un plan "presse people" ordinaire : fenêtre sur couple. Violation intime. Paparazzo en planque pour coincer une vedette et son nouvel amant. Et grave !
En lieu et place de "sexe chez les riches et célèbres", il assiste à un carnage.
Que faire de ces images susceptibles d'embraser le pays ? À qui confier ces preuves qui lui brûlent les doigts ? Police ? Justice ? Politiques ? Médias ? Tous pourris ? Tous de mèche ? Vraiment ?

Mon avis : J’avoue avoir d’entrée tiquer sur le style adopté par l’auteur, à la fois ordurier et véhiculant bon nombre de clichés, surtout avec le personnage de Patrick Corso, journaliste people fouille-merde sans aucun scrupule. J’ai même hésité à abandonner mais l’histoire étant terriblement efficace, j’étais déjà prise dans les filets retords de Laurent Chalumeau, emportée par le rythme.

Autour de la constatation d’un crime sordide vont s’entremêler pléthore de personnages : journaliste, avocat, juge, techniciens de police scientifique, le sous-fifre diplomatique, le chargé de communication du président français, … Si tout est inventé, car le rappel l’auteur au tout début de l’ouvrage, on ne peut que rigoler aux clins d’œil évident qu’on reconnait sans peine à des situations ou des personnages de la présidence précédente.

Média, justice, politique, tous ces mondes vont chercher à tirer parti du meurtre, provoquant jusqu’à l’écœurement du lecteur pour ces magouilles permanentes, jusqu’au dénouement final, peu moral mais jouissif, qui a su me surprendre. La société d’après 2015 est passée au vitriol, entre ceux qui profitent et ceux qui préfèrent fermer les yeux. Ça défoule et rien que pour ça, ça fait du bien.

V.I.P, de Laurent Chalumeau
Éditions Grasset
Mars 2017

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Un abandon à cause du style.
La chèvre grise a dit…
@ Alex Mot-à-mots : il faut passer outre, j'ai failli aussi mais l'histoire m'avait suffisamment alpaguée pour que je reste et, je ne dirais pas que ça s'arrange ensuite, mais disons qu'on entre dedans.

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