Constellation [Adrien Bosc]

L'auteur : Né en janvier 1986, Adrien Bosc est un écrivain et éditeur français. Constellation est son premier roman, retenu dans la liste finale de nombreux prix littéraires (Goncourt, Renaudot...) et reçoit le grand prix du roman de l'Académie française en 2014.

L'histoire : Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le Constellation, lancé par l'extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passager. Le 28 octobre, l'avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l'île Santa Maria, dans l'archipel des Açores. Aucun survivant.

Mon avis : Le 28 octobre 1949, le Constellation F-BAZN partant de Paris à destination de New York s’écrase dans l’archipel des Açores, avec à son bord Marcel Cerdan, Ginette Neveu et 46 autres anonymes. C’est avec enthousiasme que je me suis embarquée dans ce récit, portée par l’envie de découvrir un peu plus à la fois la catastrophe et Marcel Cerdan, mais aussi les autres passagers du vol fatidique.

Sur ce dernier point, Adrien Bosc remplit plutôt bien le contrat. Sans évoquer longuement toutes les 48 personnes décédées, il prend tout de même le temps de les citer et parfois va jusqu’à consacrer un chapitre entier. Si chaque chemin est différent, le destin converge vers le même moment tragique. L’auteur convoque même le souvenir de ceux qui, par coup du sort, auraient dû emprunter ce vol et n’ont pas pu le faire. Loin donc de « l’avion des stars » auquel on a voulu le limiter.

En parallèle, il suit les traces des enquêteurs pour décrire l’avion, ses spécificités et tenter de comprendre l’origine du drame : comment l’équipage a pu se tromper d’île et tenter une descente alors qu’il n’y avait pas de piste d’atterrissage ?

Pour le reste j’avoue ne pas avoir adhéré au fait que l’auteur balance perpétuellement entre récit et roman, comment s’il ne savait trop choisir entre les deux. J’aurais pu passer outre si j’avais été emportée par le style, ce qui n’est pas le cas : je l’ai trouvé trop ampoulé à mon goût, se perdant dans des élucubrations inutiles. Tout ça pour, au final, évoquer une simple constellation d’événements qui se sont justes alignés au point de provoquer le drame ? Juste une conjonction de hasards qui s’enchaînent ? Quel dommage. Alors l’auteur tente un tour de passe-passe en reliant cela à son expérience personnelle. Mais cela ne m’a pas convaincue car ces éléments interviennent de manière trop anecdotique dans le récit. 

Une déception donc, alors que la matière était intéressante à exploiter. 

Constellation, d'Adrien Bosc
Éditions Stock
Septembre 2014