La baleine Thébaïde [Pierre Raufast]
Après La variante chilienne il y a près d'un an et demi, c'est peu dire que j'attendais avec impatience le troisième roman de Pierre Raufast.
L'histoire : Fraîchement diplômé, Richeville, jeune homme timide et idéaliste embarque au nord de l'Alasaka, sur l'Hirundo. Objectif : retrouver la fameuse "baleine 52", qui chante à une fréquence unique au monde. Mais l'équipage affrété par le sinistre Samaritano Institute a d'autres desseins. Au menu : le sinistre Dr Álvarez, un hacker moscovite, une start-up californienne, une jolie libraire et des cétacés solitaires, mutants ou électroniques qui entraînent Richeville dans un tourbillon d'aventures extraordinaires.
Mon avis : Comme le dit Leiloona, ouvrir le nouveau roman d'un auteur qu'on apprécie relève à la fois du plaisir et de l'inquiétude. Plaisir de retrouver une plume qui nous plait, de découvrir la proposition d'un nouveau monde ; inquiétude que malheureusement cette fois-ci la magie ne prenne pas, qu'on soit déçue.
Mais avec Pierre Raufast, il suffit de quelques lignes pour être rassurée. Je me suis tout de suite trouvée embarquée dans l'histoire qu'il propose, faite de poésie, d'humour et de sensibilité, le tout largement saupoudré de références culturelles qui rendent cette lecture enrichissante.
L'histoire n'est pourtant pas forcément joyeuse et la cruauté de l'Homme n'est pas passée sous silence. Mais on trouve beaucoup d'autres choses aussi dans ce roman, plus propices au rêve éveillé et farfelu : une baleine bien particulière donc, d'autres baleines électroniques celles-ci, un voleur de crabes, des Nabaztag, un homme qui ne peut marcher que pieds nus, un steak de stégosaure, un jeu de cartes ayant plusieurs variantes, un hacker russe...
Même si plusieurs histoires sont racontées par différents narrateurs, toutes forment un roman d'un seul tenant cette fois. Fini les histoires dans l'histoire de La fractale des raviolis ou le narrateur racontant plusieurs histoires à la façon de Shéhérazade dans La variante chilienne. Le lecteur fidèle des précédents romans retrouvera cependant moult clins d’œil durant sa lecture qui le feront souvent sourire. Je vais me répéter en disant à nouveau que l'auteur a un véritable talent de conteur comme on n'en voit plus beaucoup, qui sait divertir et cultiver son lectorat en même temps.
Car oui, j'ai encore appris beaucoup de choses ici : le projet Popeye par exemple, visant à utiliser des armes météorologiques au Vietnam ou la convention Enmod en interdisant l'usage. Le tout est très habilement imbriqué avec de la pure fiction, au point que parfois je ne savais pas si j'étais ignorante ou en train de me faire mener en bateau.
Encore une fois, ce roman se dévore. et on arrive bien trop vite à la fin. C'est tout simplement du bonheur mis en page que Pierre Raufast nous offre ici. Un coup de cœur !
Mais avec Pierre Raufast, il suffit de quelques lignes pour être rassurée. Je me suis tout de suite trouvée embarquée dans l'histoire qu'il propose, faite de poésie, d'humour et de sensibilité, le tout largement saupoudré de références culturelles qui rendent cette lecture enrichissante.
L'histoire n'est pourtant pas forcément joyeuse et la cruauté de l'Homme n'est pas passée sous silence. Mais on trouve beaucoup d'autres choses aussi dans ce roman, plus propices au rêve éveillé et farfelu : une baleine bien particulière donc, d'autres baleines électroniques celles-ci, un voleur de crabes, des Nabaztag, un homme qui ne peut marcher que pieds nus, un steak de stégosaure, un jeu de cartes ayant plusieurs variantes, un hacker russe...
Même si plusieurs histoires sont racontées par différents narrateurs, toutes forment un roman d'un seul tenant cette fois. Fini les histoires dans l'histoire de La fractale des raviolis ou le narrateur racontant plusieurs histoires à la façon de Shéhérazade dans La variante chilienne. Le lecteur fidèle des précédents romans retrouvera cependant moult clins d’œil durant sa lecture qui le feront souvent sourire. Je vais me répéter en disant à nouveau que l'auteur a un véritable talent de conteur comme on n'en voit plus beaucoup, qui sait divertir et cultiver son lectorat en même temps.
Car oui, j'ai encore appris beaucoup de choses ici : le projet Popeye par exemple, visant à utiliser des armes météorologiques au Vietnam ou la convention Enmod en interdisant l'usage. Le tout est très habilement imbriqué avec de la pure fiction, au point que parfois je ne savais pas si j'étais ignorante ou en train de me faire mener en bateau.
Encore une fois, ce roman se dévore. et on arrive bien trop vite à la fin. C'est tout simplement du bonheur mis en page que Pierre Raufast nous offre ici. Un coup de cœur !
"Le jeune homme ne souhaite pas être un simple donateur anonyme : il veut influencer les opinions, faire bouger les ligner, jouer un rôle. Il a ce désir ambivalent de changer le monde tout en restant dans le rang. Un manque sournois de courage entrepreneurial combiné à une douce utopie humaniste. Quelque part, il ne croit pas en ses chances. Résigne ou désillusionné, il considère le monde comme un état de fait inerte, massif et corrompu par l'argent. N'est ce point là le mal du siècle ?" (p°149)
La baleine thébaïde, de Pierre Raufast
Alma Editeur
Janvier 2017
Encore une belle lecture, merci l'auteur!
RépondreSupprimerTrop drôle ! Toi aussi tu as un Nabaztag à la maison !
RépondreSupprimeroui et dans les choses vraies, il y a aussi le Samaritano Institut of Research et la baleine 52 !
RépondreSupprimerj'ai beaucoup aimé aussi, mon billet arrive bientôt mais j'avoue que, après quelques semaines, j'ai tout oublié ou presque ! (ça doit être le côté joyeux fouillis!)
RépondreSupprimer@ Keisha : et oui !
RépondreSupprimer@ Alex Mot-à-Mots : on en a même eu deux à un moment, qui étaient en couple.
@ Raufast : oui, j'ai appris ça récemment pour la baleine 52 ! Et merci pour le lien du Samaritano Institute of Research. Et pour ce roman savoureux !
@ Violette : c'est vrai qu'il y a un côté joyeux fouillis, mais je retiens surtout quelques petits détails et l'ambiance à la lecture.
Oui c'est fou cette appréhension hein ! Mais là encore elle a disparu en quelques lignes ! Ouf ! ;-)
RépondreSupprimerBonjour La chèvre grise, j'ai aussi beaucoup aimé cette baleine. Et j'aime l'écriture de Raufast. Bonne journée.
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