Alien : Covenant, de Ridley Scott

Film américano-britannique de Ridley Scott, sorti le 10 mai 2017, avec Michael Fassbender, Katherine Waterston et Billy Crudup.

L'histoire : Les membres d’équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvrent ce qu’ils pensent être un paradis encore intouché. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Ils vont tout tenter pour s’échapper.

Mon avis : Le précédent opus de la saga Alien date déjà de 5 ans ! Je n'aurais pas cru que cela faisait aussi longtemps que Prométheus était sorti. Si vous avez le courage de relire mon billet, vous comprendrez pourquoi je suis allée au cinéma avec beaucoup beaucoup de doutes quant à la qualité du film.

Alien : Covenant est moins pire que Prométheus. Une fois que ceci est dit, il n'en reste pas moins que c'est un film très très moyen.

Attention, spoilers sur ce qui va suivre !

Alors que les liens avec la fin de Prométheus sont plutôt habiles, des caractéristiques des personnages ne sont absolument pas travaillées et sont seulement annoncées et creuses, comme par exemple la foi du commandant, qui ne joue au final aucun rôle. Cela ne serait rien face à la crétinerie de certaines scènes, comme "bonjour, je débarque sur une planète alien, je vais faire des relevés biologiques, je vais faire pipi juste à côté, je me grille une cigarette qui a réussi à rester potable durant tout mon temps d'hibernation et de voyage" qui est peut être le summum avec le commandant qui se penche au dessus de l’œuf puisque David lui dit de le faire alors que trente secondes avant il lui pointait un fusil dessus pour avoir participer au meurtre d'un membre de l'équipage. La séquence, pourtant visuellement très belle, ede la destruction des créateurs des Hommes par David est scénaristiquement ridicule. Et certains retournements sont cousus de fil blanc, comme la personnalité réelle de David et l'échange David/Walter.

Autre aspect décevant, il n'y a pas assez de courses poursuites avec les méchantes bêbêtes. Le réalisateur se concentre trop sur des explications philosophiques de l'apparition des aliens et sur l'humanité de l'intelligence artificielle. Je comprends bien que la tétralogie originelle manquait singulièrement de liens entre chaque épisode et d'explications sur l'origine de l'alien. Mais donner au film la difficile mission d'apporter de la cohérence à l'ensemble de la saga est peut être mission impossible : cela frustre les amateurs d'action pure et perturbe les fans de la première heure.

Un troisième opus de ces préquels serait-il à craindre ? C'est bien possible car je trouve qu'il manque encore du liant entre la fin de Covenant et la situation initiale du 8e passager. Peut-être encore un terrain à explorer pour Ridley Scott, qui à 80 ans, semble attaché à cet univers qu'il avait reçu en commande en 1979.

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