Rétrograde [Peter Cawdron]

L'auteur : Peter Cawdron est un auteur australien.

L'histoire : Liz Anderson est l’une des cent vingt personnes vivant au sein de la colonie martienne Endeavour. En tant que micropaléobiologiste, elle est chargée d’explorer les tunnels de lave souterrains et d’analyser les échantillons de roche à la recherche d’une éventuelle vie microbienne. Mais la camaraderie martienne vole en éclats lorsque, sur Terre, les silos de toutes les nations s’ouvrent et font pleuvoir le feu nucléaire sur plusieurs grandes villes. Les communications sont coupées et les colons se retrouvent isolés à plusieurs centaines de millions de kilomètres de chez eux...

Mon avis : Voici un roman de SF simple et efficace. J’avais pourtant quelques craintes de me retrouver noyée dans des termes techniques ou des explications complexes, ce qui n’est heureusement pas le cas.

Nous suivons Liz, une astronaute américaine parmi 120 autres colons en mission sur Mars. Lorsqu’une guerre nucléaire se déclare sur Terre, leur situation devient périlleuse à bien des égards, à commencer par la nécessité que des êtres de nations différentes s’entendent pour survivre à des milliers de kilomètres de leur Terre.

Il y a beaucoup d’imprécisions, de maladresses et d’erreurs dans ce roman, il ne faut pas le cacher. L’auteur surfe clairement sur des thèmes à la mode mille fois rabâchés, il creuse peu les tensions qui pourraient naître entre cultures différentes et balaie bien vite le sujet en identifiant un ennemi commun. Les clichés ont la vie dure et seule la naïveté étonnante de Liz (elle adopte par moment des comportements totalement aberrants, à lui donner des baffes) vient les contrebalancer. Il aurait été bien plus intéressant d’adopter un point de vue par module par exemple. D’autant qu’on nous déclare la station peuplée d’une centaine de personnes alors qu’on n’en croise qu’une poignée. Le twist est grossier et le traitement final tire sur de la psychologie moralisatrice de pacotille, mais parce qu’encore une fois, ça tient beaucoup au personnage de Liz et sa vision réductrice.

Pour autant, l’aspect thriller était plutôt bien construit. Pendant tout le milieu où on se demande ce qui va se passer pour la colonie et qu’est ce qui peut bien être à l’origine de leurs déboires, les pages se tournent très agréablement. On sent la tension monter petit à petit. Bref, un roman sans prétention à prendre comme un bon divertissement.

Rétrograde, de Peter Cawdron
Traduit par Mathieu Prioux
Éditions Denoël
Octobre 2018

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Pour son côté thriller alors. Parce que la SF et moi....

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