Le cerbère blanc [Pierre Raufast]
J'avais laissé Pierre Raufast avec son quatrième roman Habemus Piratam, encore un très bon cru, il y a tout juste un an. Pour son cinquième roman, Le cerbère blanc, il change de maison d'éditions et quitte Alma pour Stock. Serait-ce révélateur d'un changement de style ?
L'histoire : Choyé par les siens, Mathieu vit une enfance idyllique dans la vallée de Chantebrie, jusqu'au jour où il perd ses parents dans un accident tragique. C'est décidé, il consacrera sa vie à défier la mort. Il quitte sa vallée et Amandine, sa fiancée, pour suivre des études de médecin à Paris. Là, il travaillera pour un taxidermiste dont la plus belle pièce est un mystérieux cerbère blanc...
Mais peut-on vraiment tirer un trait sur son passé ?
Tiraillé par ses démons, ses regrets et son ambition, Mathieu ira d'aventure en aventure jusqu'à ce lieu ultime, interdit, duquel il reviendra transformé.
Mon avis : Retour donc dans la vallée de Chantebrie pour faire cette fois la connaissance de Mathieu et Amandine, deux enfants nés à deux jours d’intervalle, dans des familles amies, devenus inséparables. Leur destin était tracé. Pourtant, rien ne va se dérouler comme prévu. Car Pierre Raufast sait raconter des histoires où tout est chamboulé.
"Avant l'acte, l'homme ne pense qu'à son plaisir ; après, il ne pense qu'à sa réussite.
Soit il pense trop bas, soit il pense trop haut. La femme, elle, vise bien mieux : juste au milieu, le cœur." (p°51)
Mars 2020
L'auteur oublie pour la première fois ses astuces de construction, ses histoires gigognes, au profit d’un arc narratif plus classique mais dans lequel il continue de faire preuve de son merveilleux talent de conteur. De petits clins d’œil aux précédents romans sont aussi dispersés ici ou là. Il choisit de nous parler de choix, de lâcheté et de courage, de deuil, de vanité, de vengeance et de pardon. Avec un ton assez léger il aborde pourtant des sujets graves. Bref, tout ce qui fait la nature humaine en somme. Ce roman fait une peu plus réfléchir là où les précédents étaient davantage sur le divertissement. Il n’empêche, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai suivi les aventures de Mathieu et d’Amandine. Car ces personnages que l’on va suivre du début à la fin prennent du coup plus d’épaisseur et de subtilité.
Un roman dans lequel il faut se laisser porter pour expérimenter, à nouveau, un vrai plaisir de lecture.
Un roman dans lequel il faut se laisser porter pour expérimenter, à nouveau, un vrai plaisir de lecture.
"Avant l'acte, l'homme ne pense qu'à son plaisir ; après, il ne pense qu'à sa réussite.
Soit il pense trop bas, soit il pense trop haut. La femme, elle, vise bien mieux : juste au milieu, le cœur." (p°51)
Le cerbère blanc, de Pierre Raufast
Éditions StockMars 2020
je viens juste de découvrir que le 4 est à la bibli, donc pas de panique!
RépondreSupprimerChic, un nouvel opus de cet auteur !
RépondreSupprimerBonjour, j'ai vu que ce roman était paru juste avant le confinement. Je compte bien le lire un de ces jours J'ai lu tous les Pierre Raufast. Bonne après-midi.
RépondreSupprimer@ Dasola : tu retrouveras avec plaisir le style de l'auteur alors !
RépondreSupprimerBon, je crois que je vais reprendre avec Pierre Raufast : d'abord Habemum Piratam puis éventuellement Le cerbère... Mais j'essaierai de les emprunter en bibliothèque. Il me reste aussi La baleine... à découvrir.
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