Le Meurtre du Commandeur, livre 1 ; une idée apparaît [Haruki Murakami]

L'auteur
: Né en janvier 1949, Haruki Murakami est un écrivain japonais, auteur de plusieurs romans à succès traduits dans de multiples langues.

L'histoire : Quand sa femme lui annonce qu'elle souhaite divorcer, tout s'effondre. Artiste en panne d'inspiration, le narrateur ressent le besoin de s'éloigner du monde pour se retrouver. Il s'exile alors au cœur des montages, dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada. Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires qui lui demande un portrait. Mais quelque chose chez l'homme résiste à la représentation. Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une œuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur, et va le pousser aux frontières du réel."

Mon avis : Autour du thème central des ressorts de la création artistique, on retrouve ceux chers à l’auteur : le réalisme où surviennent des éléments magiques, avec des protagonistes qui ne semblent pas étonnés plus que ça, des personnages peu sociaux, l’importance de la musique (ici les opéras), une sexualité explicite. Le tout avec un style très simple et facile d’accès. Et avec, caractéristique souvent de la littérature nippone, un grand souci du détail dans la description du quotidien et des sensations.

Alors, qu’est ce qui m’a déplu ? Le personnage principal déjà, tout à fait quelconque. Sans charisme, sans esprit, sans envergure. Il a beau nous raconter sa vie, et même si on se laisse plaisamment porter par la belle plume de l’auteur, je me fiche de savoir ce qui va lui arriver. En fait, je pense que le vrai problème ici c’est l’histoire : la question de la création artistique et du pouvoir d’un tableau sur la vie d’un être a déjà été traitée par ailleurs et je n’ai pas lu quelque chose qui m’a réellement emballée. Et puis, je ne suis pas une grande amatrice du réalisme magique non plus, alors... je savais en commençant cette lecture qu'il y avait peu de chance pour que je sois conquise

Ce à quoi je ne m'attendais pas cependant, c'est le défaut des répétitions. Le roman pourrait faire deux cents pages de moins facilement. J’aime quand la littérature prend son temps de poser l’ambiance, mais là, Murakami répète à plusieurs reprises des explications fournies précédemment, à destination d’un autre interlocuteur. Et le lecteur de relire tout le fil alors qu’il le sait déjà. Ça a une furieuse tendance à m’agacer ce genre de défaut.

Le Meurtre du Commandeur, livre 1 : une idée apparaît, de Haruki Murakami
Traduit par Hélène Morita avec la collaboration de Tomoko Oono
Éditions 10/18
Septembre 2019

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Je suis comme toi, ce genre de répétitions m'agacent. Tu liras le second tome ?
La chèvre grise a dit…
@Alex Mot-à-mots : je l'aurais eu entre les mains tout de suite, peut être, mais là en fait, je ne crois pas non :)
dasola a dit…
Bonjour La chèvre grise, j'ai trois collègues qui ont les deux tomes et qui ont beaucoup aimé, comme quoi, les goûts et les couleurs. Personnellement, de Murakami, je n'ai lu que Kafka sur le rivage. J'ai aimé à moitié. Bonne après-midi.
La chèvre grise a dit…
@Dasola : je pense que typiquement, je n'irai pas lire "Kafka sur le rivage". Le réalisme magique n'est vraiment pas ma tasse de thé.

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