Ragdoll [Daniel Cole]

L'auteur
: Né en 1984, Daniel Cole est un romancier britannique, ancien ambulancier et impliqué dans plusieurs associations. Ragdoll est le premier de ses romans, paru en 2017.

L'histoire : Un "cadavre" recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l'a aussitôt baptisé Ragdoll, la poupée de chiffon.
Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l'inspecteur "Wolf" Fawkes dirige l'enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l'inspecteur Baxter.
Chaque minute compte, d'autant que le tueur s'amuse à narguer les forces de l'ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner.
Le dernier nom est celui de Wolf.

Mon avis : Une déception que ce roman plutôt apprécié dans les différentes critiques que j'ai pu lire et qui m'avaient donné envie de tenter cette lecture. Premièrement, par la plume, vraiment assez médiocre, et en plus desservie par des coquilles de l'éditeur. Alors oui, sur un polar, on ne s'attend pas à du Balzac, mais ça n'empêche pas d'avoir un peu de style tout de même. Ceci étant, peut être que la traduction n'aide pas non plus.

Là où le bas blesse franchement, c'est que côté imagination, on repassera : l'auteur tente une entrée en matière glauque, avec un cadavre composé de plusieurs morceaux de différentes victimes. Pour choquer, ce n'est guère suffisant pour quelqu'un qui aurait vu le film Seven, auquel ce roman est souvent comparé. Mais si le célèbre film bénéficiait d'un bon scénario et d'une bonne réalisation, ce n'est pas du tout le cas de ce roman. Les personnages sont tous caricaturaux (le flic brimé perturbé, l'ex-femme journaliste qui veut faire carrière, le petit nouveau qui doit faire ses preuves, la collègue alcoolique...) et la résolution de l'intrigue arrive comme un cheveu sur la soupe, après un indice lâché comme par inadvertance de façon tellement grossière qu'on comprend tout de suite de quoi il s'agit.

Il y a du rythme, en tout cas au début, c'est vrai. Mais arrivé à la moitié, ça finit par ronronner voire devenir poussif. Tellement que je me suis demandée si je le finissais ou pas. J'ai fini, mais en lisant en diagonale, jusqu'à une fin honteuse, qui laisse en plus en plan plusieurs aspects lancés comme des fausses pistes jamais closes.

Vraiment décevant donc. Je passe mon tour pour la suite déjà parue.

Ragdoll, de Daniel Cole
Traduit par Nathalie Beunat
Éditions Robert Laffont collection La bête noire
Mars 2017

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Je ne note donc pas ce titre qui ne m'attirait déjà pas beaucoup.
La chèvre grise a dit…
@Alex Mot-à-mots : je me suis laissée tenter par une envie de polar moderne suite à un avis positif. J'aurais mieux fait de m'abstenir. Tu fais bien de passer ton tour.

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