Lee Miller, de Ellen Kuras

Film britannique d'Ellen Kuras, sorti le 09 octobre 2024, avec Kate Winslet, Andy Samberg et Alexander Skarsgård.

L'histoire :  L’incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.

Mon avis : Sur le papier, il y avait de quoi intéresser : le portrait d'une femme, égérie du surréalisme, modèle de magazines de mode, qui devient photographe et choisit, pendant la Seconde guerre mondiale d'aller sur le front, jusqu'à revenir avec des clichés des camps de concentration. Une matière riche donc.

Malheureusement, le film passe complètement à côté, sur tous les plans. Même une actrice aussi bonne que Kate Winslet ne sauve pas l'ensemble, malgré ce qu'on sait de son enthousiasme envers Lee Miller. Pire, elle surjoue tout les aspects de la vie de son personnage : alcoolisme, drogues, indépendance...Le personnage n'est jamais incarné, n'a aucune profondeur, vire à la caricature et finit par agacer.

Même ce qui devrait être le sujet principal, la photographie de guerre, n'est ici qu'anecdotique. Aucun questionnement sur ce qu'est une image, encore plus en temps de conflit. Pas de réflexion sur la technique nécessaire, sur la différence entre une photographie mise en scène et une prise sur le vif. Tout est mis au même niveau. 

Ce film est un biopic classique dans sa forme de dialogue à un journaliste dont on comprend bien vite l'identité, fait de scènes aberrantes et navrantes. C'est abominablement maladroit, très académique pour une figure historique qui ne l'était pas du tout. Rien n'est juste, tout est faux. Si vous voulez en savoir plus sur Lee Miller, plongez-vous dans les documentaires qui fleurissent actuellement plutôt que dans ce film raté.

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