La route, de John Hillcoat

L'histoire : Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendres qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d'objets hétéroclites - le peu qu'ils ont pu sauver et qu'ils doivent protéger. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie. Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. Durant le périple, ils vont faire des rencontres dangereuses et fascinantes. Même si le père n'a ni but ni espoir, il s'efforce de rester debout pour celui qui est désormais son seul univers.
Mon avis : Pour ceux qui, comme moi, ont lu le livre, le spectateur sait pertinemment en entrant dans la salle de cinéma que l'intérêt n'est pas tellement l'histoire, mais plus la mise en images qui en a été faite. J'étais sceptique sur la force qui pouvait ressortir du film, tellement le livre me semblait plein de sous-entendus difficilement adaptables.
Côté visuel, c'est tout bon : le dégradé de gris si tenaillant dans le livre est bien là. Il est d'autant plus mis en avant par l'opposition avec les images du temps d'avant, en couleur, plutôt chaudes. Côté interprétation, Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee sont plutôt bons, n'en font pas trop, juste ce qu'il faut.
Une fois ceci dit, j'avoue être restée à côté. Sûrement parce que je connaissais l'histoire, justement. J'attendais plus tel ou tel passage du livre. Je ne me suis pas sentie emportée par l'histoire. Là où mon imagination faisait tout en lisant les mots de McCarthy, je n'ai plus rien eu à faire devant l'interprétation de John Hillcoat. Du coup, pas d'empathie particulière, en dehors de la peur évidente de me retrouver aux prises avec un tel monde.
Commentaires
Je n'ai pas lu le livre mais c'est au programme :)