Lune captive dans un oeil mort [Pascal Garnier]
L'auteur : Pascal Garnier est un écrivain français né en juillet 1949 à Paris. Il écrit pour la jeunesse mais également pour adultes, avec une prédilection pour le roman noir.
En 2001, il obtient le prix du festival Polar dans la ville de Saint-Quentin en Yvelines avec Nul n'est à l'abri du succès et en 2006, il obtient le Grand Prix de l'Humour noir avec Flux.
Lune captive dans un œil mort est son 19e roman.
L'histoire : Martial et Odette viennent d'emménager dans une résidence paradisiaque du sud de la France, loin de leur grise vie de banlieue. Les Conviviales offrent un atout majeur : protection absolue et sécurité garantie - pour seniors uniquement.
Assez vite, les défaillances du gardiennage s'ajoutent à l'ennui de l'isolement. Les premiers voisins s'installent enfin. Le huis clos devient alors un shaker explosif : troubles obsessionnels, blessures secrètes, menaces fantasmées du monde extérieur. Jusqu'à ce que la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l'œil du gardien...
Mon avis : Pascal Garnier brosse ici le portrait d'une génération à qui on vend le bonheur et la quiétude. Ca, je ne l'invente pas, c'est écrit aussi dans la 4e de couverture. Par contre, ce qui n'est pas dit, c'est le talent indéniable de Pascal Garnier pour brosser ce portrait ! Ses personnages sont criants de vérité. On y reconnaît forcément un de ses proches.
Le malaise est omniprésent dès les premières pages : Martial, qui entame ce livre, n'est pas à l'aise dans sa nouvelle demeure. Et les nouveaux arrivants ne sont guère mieux lotis. Chacun joue l'hypocrisie à fond, tout sourire devant les voisins mais la langue prompte à critiquer une fois chez lui. Les personnages ici décrits sont acides, mais comme le dit le gardien-régisseur, on finit par s'y attacher.
Puis, tout part en cacahuète. Ça commence doucement avec Odette en permanence dérangée par une mouche qu'elle seule peut voir. Au début, le lecteur ne comprend pas ce que vient faire cette mouche dans l'histoire. En fait, elle rythme la narration de la folie qui ressurgit de tous les personnages. Chacun a une fêlure, qui amuse le lecteur, et qui fait monter la tension jusqu'au point final.
Une lecture originale et dans laquelle je me suis bien amusée. Mais j'en suis ressortie avec une légère impression de malaise. Je m'attendais aussi à quelque chose de plus drôle. Là, c'est surtout corrosif. Comme quoi, il n'est pas bon de partir sur une lecture avec une idée préconçue de ce qu'elle sera.
Merci à George Sand de m'avoir conseillé ce livre et merci au Père Noël de me l'avoir apporté !
En 2001, il obtient le prix du festival Polar dans la ville de Saint-Quentin en Yvelines avec Nul n'est à l'abri du succès et en 2006, il obtient le Grand Prix de l'Humour noir avec Flux.
Lune captive dans un œil mort est son 19e roman.
L'histoire : Martial et Odette viennent d'emménager dans une résidence paradisiaque du sud de la France, loin de leur grise vie de banlieue. Les Conviviales offrent un atout majeur : protection absolue et sécurité garantie - pour seniors uniquement.
Assez vite, les défaillances du gardiennage s'ajoutent à l'ennui de l'isolement. Les premiers voisins s'installent enfin. Le huis clos devient alors un shaker explosif : troubles obsessionnels, blessures secrètes, menaces fantasmées du monde extérieur. Jusqu'à ce que la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l'œil du gardien...
Mon avis : Pascal Garnier brosse ici le portrait d'une génération à qui on vend le bonheur et la quiétude. Ca, je ne l'invente pas, c'est écrit aussi dans la 4e de couverture. Par contre, ce qui n'est pas dit, c'est le talent indéniable de Pascal Garnier pour brosser ce portrait ! Ses personnages sont criants de vérité. On y reconnaît forcément un de ses proches.
Le malaise est omniprésent dès les premières pages : Martial, qui entame ce livre, n'est pas à l'aise dans sa nouvelle demeure. Et les nouveaux arrivants ne sont guère mieux lotis. Chacun joue l'hypocrisie à fond, tout sourire devant les voisins mais la langue prompte à critiquer une fois chez lui. Les personnages ici décrits sont acides, mais comme le dit le gardien-régisseur, on finit par s'y attacher.
Puis, tout part en cacahuète. Ça commence doucement avec Odette en permanence dérangée par une mouche qu'elle seule peut voir. Au début, le lecteur ne comprend pas ce que vient faire cette mouche dans l'histoire. En fait, elle rythme la narration de la folie qui ressurgit de tous les personnages. Chacun a une fêlure, qui amuse le lecteur, et qui fait monter la tension jusqu'au point final.
Une lecture originale et dans laquelle je me suis bien amusée. Mais j'en suis ressortie avec une légère impression de malaise. Je m'attendais aussi à quelque chose de plus drôle. Là, c'est surtout corrosif. Comme quoi, il n'est pas bon de partir sur une lecture avec une idée préconçue de ce qu'elle sera.
Merci à George Sand de m'avoir conseillé ce livre et merci au Père Noël de me l'avoir apporté !
Objectif PAL : -26
Commentaires
Je note celui-ci s'il croise ma route...
Pour ma part, je ne sais pas si je retenterai Pascal Garnier rapidement. Ce n'est clairement pas une priorité.
Mais il est efficace et maîtrise l'art de provoquer le malaise.