Les visages [Jesse Kellerman]

L'auteur : Jesse Kellerman est un auteur américain né en 1978. Il est le fils de Jonathan Kellerman, lui même auteur de romans policiers.

L'histoire : Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Cracke, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie.
La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession. C'est le début d'une spirale infernale à l'intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.

Mon avis : Un livre que j'ai beaucoup vu sur la blogosphère et qui m'attirait parce que se déroulant dans le monde de l'art que je ne connais pas. Je trouvais ça original.
Je suis très vite entrée dans ce roman, pas tant pour l'aspect policier, qui a mon sens n'évolue pas beaucoup, en tout cas sur toute la première moitié. Mais à cause du narrateur, personnage extrêmement attachant, et de la plume de Jesse Kellerman qui mêle habillement plusieurs éléments : famille et filiation déjà ; la construction de soi ensuite ; réflexion sur le monde de l'art enfin. Après une petite centaine de pages, l'auteur arrête son récit pour nous raconter l'histoire de la famille Muller, par un interlude qui se répète tous les 5 ou 6 chapitres environ. Au début, c'est perturbant, voire agaçant. Puis, au fur et à mesure que les bonds dans le temps se succèdent, on s'attache de plus en plus à Ethan, d'où il vient et ce qu'il est. Une dynastie se créé sous nos yeux, à force d'efforts et de sacrifices, même de soi et des autres.
Pour se rebeller, Ethan se réfugie dans le monde de l'art. En tant que galeriste, il voit passer un nombre important d'artistes et d'acheteurs, obsédés par la renommée, l'argent, le pouvoir sous toutes ses formes. On se rend rapidement compte que cette critique du monde de l'art pourrait s'appliquer à n'importe quel microcosme, culturel ou non d'ailleurs. Alors, comme faire pour qu'Ethan se réveille et ne soit pas un monstre de détachement ?
C'est justement par l'intermédiaire de Victor Cracke que tout va se déclencher. Ethan va entrer dans une spirale, dans une quête effrénée de la vérité, sans trop savoir pourquoi. Et il entraîne le lecteur avec lui, avide de savoir ce qui a bien pu arriver pour provoquer tout ça...

Un roman bien mené que je vous conseille !

Merci à Solène de Sonatine pour m'avoir offert cette lecture.

Objectif PAL : -37

Commentaires

Brize a dit…
Je devrais le lire très prochainement (ou au moins le commencer, on verra s'il me plaît) : je l'avais réservé et il m'attend sagement à la bibliothèque.
La chèvre grise a dit…
Je lirai ton avis avec intérêt.
aBeiLLe a dit…
Il me tente de plus en plus celui-là!
La chèvre grise a dit…
Alors laisse toi faire :-)
Alex-Mot-à-Mots a dit…
Je viens juste de le terminer, billet dans quelques jours. Comem toi, je me suis laissée embarquer dès les pemières pages.
La chèvre grise a dit…
Oui, un bon moment de lecture.
Michel a dit…
avis mitigé, a tel point que je n'ai pas fait de commentaire
des côtés que tu développes assez agréable,
mais un manque d'intrigue, tout est cousu de fil blanc... manque de rythme

alors entre intérêt et ennui
La chèvre grise a dit…
Je suis d'accord, ce n'est pas un thriller pour moi. Mais comme je sors de plusieurs livres comme ça, j'ai peut être su prendre plus de distance par rapport à cette attente d'une intrigue très marquée...

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques