K-PAX, l'homme qui venait de loin [Gene Brewer]


L'auteur : Gene Brewer est un auteur américain né en 1937. Après des études et une spécialisation en biologie moléculaire et des recherches sur l'ADN, il se met à l'écriture.

K-PAX est le premier roman de toute une série. Il a été porté à l'écran en 2001.

L'histoire : En avril 1990, le Dr William Siegel, un collègue de Long Island, me demanda de me charger d'un malade d'une trentaine d'années qui était la proie d'un étrange phantasme : il se prenait pour un habitant d'une planète nommée K-PAX.
Cela tombait très mal. Directeur suppléant de l'Institut psychiatrique de Manhattan, j'étais débordé de travail. Mais ce cas m'intéressait.
L'homme, qui n'avait pas de nom - et s'attribuait celui de prot - arriva début mai. Ensuite, nous nous vîmes régulièrement pendant plusieurs mois.
Je me pris d'une grande curiosité et d'une grande estime pour ce patient, comme ce récit, je l'espère, en témoignera.
Bien que certains de ces entretiens aient été rapportés dans des revues scientifiques, j'ai écrit ce livre en témoignage de ce que prot m'a appris sur moi-même.

Mon avis : Je suis tombée sur ce livre tout à fait improbable il y a plusieurs années. C'est d'ailleurs grâce à l'Ogresse que je me plonge à nouveau dedans. Vers 2000, pendant les grandes vacances, Europe 1 avait une émission où un animateur (Bruno Kratz de mémoire) lisait des chapitres d'un livre tous les jours, vers midi, à raison d'une demi-heure, après les informations. Et tous les jours, mes parents et moi écoutions religieusement les informations, puis cette émission, dans le plus grand silence. Sauf que, il a fallu partir quelques jours, et je n'ai pas pu avoir la fin ! Insupportable !!! Je me suis donc précipitée dans une librairie pour acheter le livre. Cela vous donne déjà une idée de l'efficacité de ce roman, dans lequel le lecteur entre très facilement.
En effet, deux mondes s'affrontent : celui de la poésie, de l'irrationnel, du rêve, et celui du rationalisme, du scientifiquement prouvé. Prot est un être presque surdoué, qui redonne de l'espoir aux autres malades. Il est bon, même si cela n'a pas de sens pour lui. Il aide tout le monde. Le docteur Brewer cherche à comprendre d'où vient cet homme. Et le rythme s'accélère lorsque prot lui annonce qu'il repartira bientôt : il faut trouver l'explication avant son départ. Le docteur Brewer va s'obstiner, mais avec beaucoup d'humanité : il ne nous épargne pas ses faiblesses, ses erreurs, qu'elles soient professionnelles ou personnelles. Car au final, prot lui fera à lui aussi beaucoup de bien.
Ce qui est bien fait, c'est que, si aucun des deux protagonistes ne doute de sa vérité, le lecteur lui oscille de l'un à l'autre : prot vient-il de l'espace ou est-il malade ? Je ne vous en dis pas plus. Mais il y a beaucoup d'humanité dans ce récit, terriblement touchant.


Commentaires

L'Ogresse a dit…
Tu as apprecie cette lecture beaucoup plus que moi, on dirait !
herisson08 a dit…
Ca me tente moyennement en fait...
La chèvre grise a dit…
@ L'Ogresse : apparemment oui...

@ Herisson08 : dommage !
Loesha a dit…
J'avais bien aimé le film.... reste à savoir si la lecture du livre m'apporterait beaucoup plus, car là, je me laisserai bien tenter :)
La chèvre grise a dit…
@ Loesha : Je ne me souviens plus du film, mais ce livre se rapportant à ma jeunesse, il reste fort pour moi.

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques