Ubu Roi [Alfred Jarry]


L’auteur : Alfred Jarry est un poète, romancier et dramaturge français né en septembre 1873 et mort en novembre 1907. Il fait ses études de rhétorique au lycée de Rennes dans lequel il croise M. Hébert, son professeur de physique, qui lui inspirera le personnage d’Ubu.

Il est à l’origine du mouvement de la pataphysique, une science des solutions imaginaires.

L’histoire : La Mère Ubu pousse le Père Ubu, pourtant satisfait de ses titres, à conspirer pour renverser le roi Venceslas et s’emparer de la couronne. Il rallie le Capitaine Bordure à sa cause en lui promettant un titre de duc.

Mon avis : L’absurde ne m’amuse pas, sous quelque forme que ce soit. La seule exception à cette règle que je vois serait Vian avec L’écume des jours, mais parce que l’absurde est grandement rattrapé par le côté poétique de cette œuvre.
Bien sûr, j’ai déjà lu Ionesco, avec La cantatrice chauve et La leçon. Sans aimer, la pièce qui m’avait le plus touchée était sûrement La leçon, parce que cette histoire d’élève et d’enseignant qui ne se comprennent pas me parlait (peut-être des restes de mon métier d’instit ?).
Alors, me voilà, lisant Ubu Roi, un classique, mais qui ne m’a jamais attirée puisque Jarry est considéré comme le précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde.
On y trouve à la pelle absurde donc, farce, parodie de tragédie shakespearienne, quelques références (ne serait-ce que le titre) à la tragédie grecque, du grotesque, qui enlève toute portée grave à l’histoire. On y trouve les travers souvent décrits d’un homme avare, cruel, manipulé (par sa femme), couard, lâche, fainéant…
Les expressions « de par ma chandelle verte » et « merdre » sont employées par Ubu pour se singulariser, comme Monsieur Jourdain chez Molière tordait la langue de façon bizarre. Ici, Ubu parle d’ « oneilles » au lieu d’ « oreilles ». Il va même jusqu’à écrire « phynance », ce qui fait que je me pose la question : ce théâtre vise-t-il à être lu ou à être joué ? S’il est joué, l’absurde de l’écriture s’efface. S’il vise à être lu, je trouve que ce n’est pas très pertinent.
Je suis donc restée complètement à côté. Je ne suis pas une fan de la lecture de pièces de théâtre, je suis plus pour les voir jouées. J’aime beaucoup Shakespeare, et lire ses comédies est très agréable. Mais ça ne vaut pas le plaisir de les voir jouées. Et lorsque je les relis, je visualise ce que j’ai pu voir auparavant.

Dans le cadre du Circle Challenge ABC, voici la lettre J (1/26).

Commentaires

Marie a dit…
Moi aussi j'avoue avoir un peu de mal avec l'absurde...
zarline a dit…
Comme Marie, je comprends totalement ton manque d'enthousiasme pour le théâtre absurde. Même si c'est un classique, je ne pense pas lire cette pièce.
Theoma a dit…
Mmm... je passe ! Pssst ! Md'ame ! Pour une bonne cause...
http://www.audouchoc.com/article-fallait-il-vraiment-que-j-organise-un-second-challenge-65339704.html
Loesha a dit…
Je suis bien contente de l'avoir lu au lycée tiens... Perso je n'avais pas vraiment accroché non plus.
volcan a dit…
Personnellement je suis fan d'absurde mais Ubu roi, que j'ai lu il y a quelques mois, que je considère vraiment comme l'essence de l'absurde, ne m'a absolument pas parlé, je n'ai absolument pas aimé...

Chez Ionesco ou Beckett, Brecht aussi, l'absurde est mis au service du rire (enfin pas vraiment chez Beckett) mais aussi, et c'est le but de ce genre théâtral, d'un (ou de) message(s) plus profond(s), creusant dans les travers de la société, de l'être humain, dans nos souffrances et nos questionnements les plus profonds.

Dans ce genre, si vous n'avez pas lu, je vous recommande :
* Fin de partie de Samuel Beckett
* En attendant Godot de Samuel Beckett
* Le dépeupleur de Samuel Beckett (récit)
* La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco
* Les chaises d'Eugène Ionesco
* La noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht
*
Luna a dit…
En temps normal, j'ai beaucoup de mal avec l'absurde, mais là, c'est passé tout seul ! J'ai ri d'un bout à l'autre de la pièce ;)

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques