Le discours d'un roi, de Tom Hooper

Film britanno-australo-américain de Tom Hooper, sorti le 2 février 2011, avec Colin Firth et Helena Bonham Carter.

L’histoire : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

Mon avis : Bien filmé (avec l’usage du fish eye, assez notable, où la musique de Beethoven sur le moment crucial) , bien mis en scène, bien dirigé, bien joué… que dire de plus. Un film passionnant, que j’ai beaucoup apprécié. Un grand film, sûrement, mais peut être pas mémorable dans le sens où je ne suis pas sure de m’en souvenir d’ici un ou deux ans… Ceci ne lui enlève rien quand on sait que je ne me souviens au final que de peu de films de façon spontanée. Le jeu des acteurs est magnifique, ceux-ci rendant leurs personnages attachants, avec une mention spéciale à Colin Firth en bègue. Les dialogues sont pleins d’humour soooo british et une délectation pour le public !
Enfin, Tom Hooper nous brosse ici le portrait d’un homme qui souffre profondément mais qui essaie de ne pas le montrer et qui se bat. L’image finale porte d’ailleurs là-dessus : le discours d’un roi bègue, qui combat son handicap, en faisant face aux difficultés, comme son peuple devra combattre Hitler (dont le réalisateur met ici en avant le talent oratoire hors pair). Cet un homme bourré de doute mais qui prend sa tache à cœur, et qui ne recule pas devant alors que comme il le dit, le peuple britannique s’attend à ce qu’il soit sa voix, lui qui ne sait pas parler.
Une histoire d’amitié aussi, entre deux hommes improbables, simplement parce qu’ils osent se trouver : faire tomber les barrières du protocole et des non-dits. Et puis, un portrait d’une famille royale coincée, dans lequel Edouard VIII détonne immanquablement : une mère incapable de tendresse, un père qui fait peur, Bertie qui est conscient de l’attente, David qui ne pense qu’à s’amuser et n’a pas l’étoffe d’un leader…
Mais ce qui fait le liant entre tout ça, c’est le contexte : la Seconde Guerre mondiale, comme on l’a vu, qui oblige à être un personnage public et capable de réunir un peuple derrière le roi ; mais aussi l’arrivée de la radio, symbole d’un monde moderne ou la royauté devient un spectacle dans lequel il ne faut absolument aucune faille.

En bref, un excellent moment de cinéma, et je l’espère un oscar pour ce film, qui mérite vraiment une récompense.

Commentaires

Sandrine(SD49) a dit…
Je vais le voir dimanche, j'ai hâte !
Mangolila a dit…
Il plaît bien ce film. Je l'ai programmé aussi! Mais un oscar, tu crois?
Ori a dit…
L'oscar pour Colin, l'oscar pour Colin!
choupynette a dit…
il me tarde d'aller le voir! ce sera la semaine prochaine!
zarline a dit…
J'ai ADORE ce film et je trouve qu'il mérite même plus qu'un seul Oscar. On parle beaucoup de Colin Firth (parce que c'est Colin hein) mais j'ai trouvé Geoffrey Rush tout aussi bon et il mériterait l'oscar du second rôle même si les deux ensemble, c'est peu probable. Pourquoi une autre petite statuette alors?
gruikman a dit…
J'ai toujours beaucoup aimé Geoffrey Rush mais je suis d'accord avec toi, il est très très bon dans ce rôle entre retenue et un petit quelque chose d'exubérant très sympa! Très très bon film, il n'y a rien à dire!
Loesha a dit…
Pas encore vu, mais il fait parti des rares films que j'aimerai bien aller voir au ciné en ce moment :)
alinea a dit…
je compte aller le voir très bientôt

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