Madeleine Férat [Émile Zola]

L'auteur : Émile Zola est un grand auteur français né à Paris en avril 1840 et mort en septembre 1902. Il était également journaliste, homme public et considéré comme un des fers de lance du mouvement naturaliste.

Madeleine Férat n’est pas un roman qui appartient à la fresque romanesque des Rougon-Macquart. Il s’agit d’une transformation d’une œuvre originellement présentée au public sous la forme d’une pièce de théâtre, mais qui n’avait alors pas rencontré le succès attendu.

L'histoire : Madeleine est une jeune fille innocente lorsque son père, sous prétexte de faire fortune dans le Nouveau Monde, la met au pensionnat, chargeant un ami à lui de veiller sur elle. À la fin de ses études, celui-ci la recueille mais est incapable de retenir ses pulsions. Madeleine s’enfuit et tombe dans les bras de Jacques, un jeune étudiant. Ils vont vivre un an ensemble avant que le jeune homme ne parte à l’aventure, laissant Madeleine seule, comme une fille perdue. Elle rencontre alors Guillaume, dont la douceur la touche. Le mariage va les apaiser, quelques temps du moins…

Mon avis : Je pense que, définitivement, je n’aime pas Zola et sa manière de ne s’attarder et ne s’intéresser qu’à la misère et aux malheurs de ses personnages, à leurs vices les plus profonds. Il ne met jamais tant de beauté et ne prend visiblement pas plaisir à parler du bonheur des autres. Tout est trop en description du sordide et atermoiements. Alors oui, il a une plume, c’est indéniable. Mais celle-ci ne m’émeut pas. Et dire que ce roman était à l’origine une pièce de théâtre ! Peut-être cette histoire aurait-elle eu plus de succès auprès de moi sous cette première forme…
Ici, nous suivons Madeleine Férat, une jeune fille qui apprend tôt à se débrouiller seule. Elle commet des erreurs et en traine la culpabilité, notamment celle de s’être donnée au meilleur ami de son mari.
Le paysage et la météo jouent un grand rôle dans ce roman : ils sont en harmonie avec les émotions et les tourments des personnages. La pluie, la boue, le vent, le froid… On sent là l’œuvre du mouvement naturaliste.
Je n’ai ressenti aucune émotion particulière à cette lecture, juste un profond désir d’arriver au bout de ces 573 pages qui m’ont semblé être bien plus longues. Pas d’attachements aux personnages, que ce soit Guillaume et sa naïveté ou sa mollesse, ou bien Madeleine elle-même, peut être plus prompte à l’action, mais qui, décrite pas Zola, m’a énervée. Jacques finit par sembler le personnage le plus vivant, le plus authentique de ce roman, et de ce fait le plus sympathique, alors qu’il n’a pas forcément le beau rôle.


Dans le cadre du Circle Challenge ABC, voici la lettre Z (5/26).

Commentaires

Irrégulière a dit…
J'ai le même avis sur Zola...
La chèvre grise a dit…
@ Irrégulière : j'avais tentée plus jeune "Germinal" mais je n'avais pas passé la page 60. Là au moins, j'ai été au bout. On me conseille tout de même de tenter "Au bonheur des dames"... un jour peut être.
volcan a dit…
Décidément je suis désolé pour cette lecture difficile...Pour ma part je n'ai jamais lu Zola et me pose beaucoup de questions. La saga des Rougon-Macquart m'attire énormément, mais je crains aussi de rester bloqué par l'écriture...
Anonyme a dit…
Pour avoir une idée plus précise de l'oeuvre d'Emile Zola je vous invite sur mon site Emile Zola les Rougon-Macquart.fr.
Vous y trouverez les chroniques des vingt romans de la saga ainsi que la biographie Emile Zola en détails.

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