Un délicieux naufrage [Frank de Bondt]
L'auteur : Frank de Bondt est un écrivain belge, né en février 1946 à Bruxelles mais vivant à Paris.
L'histoire : Philippe Langon est un homme respectable : prof à l’université, intellectuel reconnu, auteur d’un essai politique qui a eu un certain succès. A 55 ans, marié à Babette, père de 4 enfants, il s’ennuie pourtant… jusqu’à ce qu’il croise Lena, 28 ans, qu’il va séduire (pour se sentir redevenir jeune ?), et qui lui apporte la bouffée d’oxygène dont il a besoin à ce moment précis de sa vie. Cette parenthèse ludique, légère, devient une véritable passion qu’il finit par ne plus maîtriser du tout. Jusqu’où cette aventure sans lendemain l’emportera ?
Mon avis : Là où David Lodge dépeint le milieu universitaire et littéraire anglo-saxon avec sarcasmes et humour, Frank de Bondt fait dans le vulgaire. Tout de suite, l’incursion du graveleux m’a dérangée. J’aurais aimé plus de finesse, là où tout n’est que lourdeur. Car soit, notre personnage principal, Philippe Langon, a du mal à accepter qu’il vieillit, qu’il ne plait plus aux jeunes femmes attirantes qu’il peut croiser. Mais quel besoin de tromper sa femme à tour de bras ? De la faire passer pour une cruche finie ? Et ses enfants pour des piques-assiettes ? Une femme au foyer ultra conventionnelle, des enfants ingrats ou qui ne satisfont pas ses attentes de gros réac’ ne sont pas des justifications. Ajoutez quelques répliques macho voire racistes, tout étant dans la caricatural. Encore une fois, aucune finesse.
Lorsque Langon croise Léna, ce n’est pas un coup de foudre, mais plutôt comme un défi qui résonne en lui : est-il encore capable de séduire une « jeunette », lui qui a la cinquantaine ? Il va alors faire preuve de son expérience de la psychologie féminine pour tenter de la mettre dans son lit. Avant de se retrouver pris à son propre piège, et enchaîné plus qu’il ne le souhaite au sentiment de liberté et de jeunesse que sa relation avec Léna lui apporte. Alors certes, tout n’est pas noirceur en Langon, mais plus par envie de conserver la paix du ménage et sa petite tranquillité que par réel respect des êtres qui l’entourent (et dont il a choisi de s’entourer).
Je déteste ce genre de personnage, qui crache dans la soupe alors qu’eux-mêmes en font partie. Parfois, cela peut être intéressant, car bien écrit. Mais ce n’est pas le cas ici. Car n’est pas David Lodge qui veut !
Je remercie tout de même Newsbook et les éditions Buchet Chastel pour cette lecture.
L'histoire : Philippe Langon est un homme respectable : prof à l’université, intellectuel reconnu, auteur d’un essai politique qui a eu un certain succès. A 55 ans, marié à Babette, père de 4 enfants, il s’ennuie pourtant… jusqu’à ce qu’il croise Lena, 28 ans, qu’il va séduire (pour se sentir redevenir jeune ?), et qui lui apporte la bouffée d’oxygène dont il a besoin à ce moment précis de sa vie. Cette parenthèse ludique, légère, devient une véritable passion qu’il finit par ne plus maîtriser du tout. Jusqu’où cette aventure sans lendemain l’emportera ?
Mon avis : Là où David Lodge dépeint le milieu universitaire et littéraire anglo-saxon avec sarcasmes et humour, Frank de Bondt fait dans le vulgaire. Tout de suite, l’incursion du graveleux m’a dérangée. J’aurais aimé plus de finesse, là où tout n’est que lourdeur. Car soit, notre personnage principal, Philippe Langon, a du mal à accepter qu’il vieillit, qu’il ne plait plus aux jeunes femmes attirantes qu’il peut croiser. Mais quel besoin de tromper sa femme à tour de bras ? De la faire passer pour une cruche finie ? Et ses enfants pour des piques-assiettes ? Une femme au foyer ultra conventionnelle, des enfants ingrats ou qui ne satisfont pas ses attentes de gros réac’ ne sont pas des justifications. Ajoutez quelques répliques macho voire racistes, tout étant dans la caricatural. Encore une fois, aucune finesse.
Lorsque Langon croise Léna, ce n’est pas un coup de foudre, mais plutôt comme un défi qui résonne en lui : est-il encore capable de séduire une « jeunette », lui qui a la cinquantaine ? Il va alors faire preuve de son expérience de la psychologie féminine pour tenter de la mettre dans son lit. Avant de se retrouver pris à son propre piège, et enchaîné plus qu’il ne le souhaite au sentiment de liberté et de jeunesse que sa relation avec Léna lui apporte. Alors certes, tout n’est pas noirceur en Langon, mais plus par envie de conserver la paix du ménage et sa petite tranquillité que par réel respect des êtres qui l’entourent (et dont il a choisi de s’entourer).
Je déteste ce genre de personnage, qui crache dans la soupe alors qu’eux-mêmes en font partie. Parfois, cela peut être intéressant, car bien écrit. Mais ce n’est pas le cas ici. Car n’est pas David Lodge qui veut !
Je remercie tout de même Newsbook et les éditions Buchet Chastel pour cette lecture.
Bon, tu n'as pas aimé, d'accord. Mais un livre qui te fait réagir à ce point n'est à mon avis pas tout à fait raté...
RépondreSupprimerEt puis j'ai réussi à en venir à bout. Mais oui, si le propos de l'auteur était de faire réagir ainsi, c'est réussi. Le souci, c'est que je ne suis pas sure que c'était là son propos...
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé ce livre qui m'a parfois bien fait rire (jaune...). Les avis sont très partagés à son propos semble-t-il !
RépondreSupprimerAh marrant que ce livre plaise ou agace à ce point ! Rigolo de voir les opinions vraiment tranchées ! Qd je suis arrivée la bouche en coeur avec mon billet enthousiaste sur Babelio, j'ai été très étonnée de voir que bcp de lecteurs n'avaient pas du tout apprécié. Ca continue à diviser sur la blogo, c'est intéressant ! ;-)
RépondreSupprimerJ'ai également pensé à D. Lodge, bcp aimé "La vie en sourdine", mais cet auteur a parfois tendance à m'ennuyer - enfin cela faisait plusieurs années que je n'en avais pas lu ! ;-)
@ Margotte et Canel : oui, c'est vrai que c'est tout de même beaucoup plus intéressant lorsque la blogo est partagée ! Voir les points de vue différents, les lectures et interprétations...
RépondreSupprimerDavid Lodge, je n'en avais pas lu depuis un bout de temps avant "Les quatre vérités" (mais qui est tout petit). Je n'ai pas lu "La vie en sourdine", qui m'attire moins parce qu'en dehors de son optique habituelle. Si j'ai bien compris, il y parle de son propre handicap.
fan de David Lodge...je ne lirai dc pas celui ci ;-))) d'autant plus que j'ai du mal avec le "graveleux" en lecture (et ds la vie de tous les jours aussi d'ailleurs...lol)
RépondreSupprimer@ katell : voilà, il y a des auteurs qui savent suggérer ou faire des jeux de mots sans tomber dans la grossièreté. Lui, apparemment non. Je préfère également retourner à David Lodge :-)
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