9 mois ferme, de Albert Dupontel

Film français d'Albert Dupontel, sorti le 16 octobre 2013, avec Sandrine Kiberlain et Albert Dupontel.

L'histoire : Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...

Mon avis : Ce film, j'ai longtemps hésité avant d'aller le voir. Car je déteste Dupontel en tant que réalisateur. Je n'en ai pas vu beaucoup, juste "Enfermé dehors" et "Le vilain", mais je n'adhère pas trente secondes à son humour totalement absurde. Non pas que le délire en soit me gêne, mais il me faut souvent une base plausible pour construire une situation abracadabrante. Or, cette base, je ne l'ai pas chez ce réalisateur.
Alors, forcément, ce nouveau film, il ne me tentait absolument pas. Sauf que... à force de voir des extraits plutôt tentants, à force d'entendre Sandrine Kiberlain dire que même ceux qui ne sont pas des inconditionnels de l'univers Dupontel pourraient s'y retrouver, et poussée par mon homme qui voulait le voir, j'ai cédé.
Et, je reconnais que je ne le regrette pas, même si je n'ai pas forcément rigolé partout. Par exemple la séquence des prises de porte dans l'enfance de Bob est trop longue à mon goût, amenant l'effet comique initial à un effet de "c'est bon j'ai compris, passons à autre chose". Mais à l'inverse, j'ai versé des larmes de rire à d'autres moment, comme lorsque Bob tente de faire peur au bébé.
Côté rythme, rien à redire. Le spectateur est pris dès les premières minutes pour ne plus être lâché avant la fin. L'énergie est là, le scénario tient la route. Le duo d'acteurs fonctionnent à merveille, secondé par de jolis seconds rôles bien campés (l'avocat bégayant Nicolas Marié ou Le juge de Bernard joué par Philippe Uchan). Alors que le sujet risquait d'être traité en confondant irrévérence et grossièreté, il y a ici de l'humour, de la tendresse et un brin de folie. Si on poussait la critique plus loin, on pourrait regretter la vision si négative de la femme dévouée à son travail, à qui il manque forcément quelque chose puisqu'elle n'a ni compagnon ni enfant. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, ce serait dommage de passer à côté.

Forcément, une comédie de ce niveau fait très mal aux navets précédemment sortis.

PS : faites attention aux messages écrits lors des séquences de journaux télé, ou encore la traduction en langue des signes réalisée par Jean Dujardin, ils valent également le détour.

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Ma préférée : manifestation de personnes atteintes d'Alzheimer : 900 disparus.
La chèvre grise a dit…
@ Alex Mot-à-Mots : oui, elle est bonne celle-ci :-)

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