Saison sèche [Peter Robinson]

L'auteur : Peter Robinson est un canadien d'origine anglaise. Saison sèche a obtenu le Anthony Award et le Grand prix de littérature policière.

L'histoire : Un été torride frappe le Yorkshire. Asséché, le lac artificiel révèle les ruines du village englouti de Hobb's End. C'est là que le jeune Adam, un gamin du voisinage, fasciné par ce fantastique domaine d'aventure, fait une découverte macabre : les os d'une main humaine, recouverts d'une croûte terreuse, humide et noire...

Comment mettre un nom sur ces restes ? Qui a été inhumé ainsi, à la hâte, dans la remise d'une maison ? Comment reconstituer le drame ignoré de tous qui s'est déroulé à Hobb's End alors que la guerre brassait les populations, amenant au village les réfugiés de Londres bombardé et les soldats américains ?

Un défi pour Alan Banks, le policier mis sur la touche pour insubordination, et chargé de cette affaire à l'évidence inextricable. Peu à peu, cependant, les archives locales vont livrer leurs secrets, les mémoires des survivants se délier, et le destin tragique de Gloria émerger de l'oubli dans le décor hallucinant du village fantôme.

Mon avis : En 2009, je vous parlais de ma lecture de Ne jouez pas avec le feu, qui ne m'avait pas vraiment emballée. Ma cousine avait donc décidé de me prêter une lecture du même auteur, avec le même inspecteur, qui lui avait plu et qui selon elle était le meilleur de la série. C'est comme cela que Saison sèche est arrivé dans ma PAL. De 2009 à 2014, le livre a eu largement le temps de prendre la poussière et je me suis dit qu'il était largement temps de le rendre à sa propriétaire et donc de le lire avant !

Deux fils narratifs s’entremêlent : celui de l’époque actuelle où le major Cabbot et l’inspecteur Banks tentent de découvrir à qui est le corps découvert dans le village englouti de Hobb’s End ; et celui d’une personne racontant la vie dans Hobb’s End lors de la seconde guerre mondiale. Le principal intérêt du roman réside dans ce deuxième récit qui fait toucher du doigt au lecteur ce que pouvait être la vie dans les campagnes anglaises lors de cette guerre : rationnement, couvre-feu, bals, soldats anglais, canadiens ou américains. Ce procédé narratif assez courant permet de conserver l’intérêt du lecteur : lorsqu’un des deux récits s’enlise quelque peu, l’autre le tient en haleine. Et c’est intéressant de voir les deux histoires se compléter ou se répondre.
Forcément, j’ai pensé à la trilogie de Lewis, lue il y a peu, et qui use également de ce procédé mêlant plusieurs voix et plusieurs époques. Malheureusement, la comparaison est loin d’être avantageuse pour Saison sèche. Les personnages sont caricaturaux et l’inspecteur Banks continue à m’agacer : je le trouve mollasson, il passe son temps à attendre que la solution lui tombe toute cuite dans la bouche, à ressasser ses misères pendant que le major Cabbot se tape tout le boulot de recherche. Et puis cela manque furieusement de description d’un paysage qui mériterait pourtant de s’y attarder. Car nous sommes ici dans le Yorkshire, région connue (entre autre) pour les landes décrites dans Les Hauts de Hurlevent  par Emily Brontë.

Bref, une déception encore une fois. Je vais définitivement me tourner vers d'autres séries que celle-ci.

Saison sèche, de Peter Robinson
Traduit par Dominique Rinaudo
Livre de Poche
Juin 2002

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Je reste donc sur ma bonne impression de ma lecture de la trilogie de Lewis.
La chèvre grise a dit…
@ Alex Mot-à-Mots : oui, il vaut mieux. D'autant que l'auteur a sorti récemment un nouveau titre !

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