Cemetery of splendour, de Apichatpong Weerasethakul

Film thaïlandais , britannique , français , allemand et malaisien de Apichatpong Weerasethakul, sorti le 2 septembre 2015 avec Jenjira Pongpas et Banlop Lomnoi.

L'histoire :  Des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil sont transférés dans un hôpital provisoire installé dans une école abandonnée. Jenjira se porte volontaire pour s’occuper de Itt, un beau soldat auquel personne ne rend visite. Elle se lie d’amitié avec Keng, une jeune médium qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer avec les hommes endormis.

Un jour, Jenjira trouve le journal intime de Itt, couvert d’écrits et de croquis étranges. Peut-être existe-t-il une connexion entre l’énigmatique syndrome des soldats et le site ancien mythique qui s’étend sous l’école ? La magie, la guérison, la romance et les rêves se mêlent sur la fragile route de Jenjira vers une conscience profonde d’elle-même et du monde qui l’entoure.

Mon avis :  Le réalisateur a reçu la Palme d’or à Cannes en 2010. Pour autant, il m’était totalement inconnu. Je suis allée voir ce film, portée par une envie de cinéma, sur la seule base du synopsis, espérant un film un peu différent, loin des blockbusters hollywoodiens. Au moins, là-dessus, je n’ai pas été déçue.

Il semble qu’il y ait deux types de spectateurs des œuvres de Weerasethakul : ceux qui adhèrent totalement, se laissent transporter et ceux qui s’ennuient ferme voire s’endorment. D’autant plus quand l’histoire se concentre sur des soldats atteints de narcolepsie. Pour ma part, je suis un peu entre les deux.

Cemetery of splendour est un film clairement onirique. Il faut se laisser porter, comme dans un rêve. Le problème c’est que je n’ai pas été portée, juste intriguée. Ce qui m’aura suffi pour, contrairement à la moitié de la salle partie avant, tenir jusqu’au générique de fin. J’ai donc plus ressenti de l’indifférence qu’autre chose. D’autant que, sous mes yeux, se déroulait une succession d’étrangetés : des déesses incarnées en jolies jeunes femmes, des soldats endormis se réveillant ponctuellement, un organisme unicellulaire sur fond de ciel bleu, une pelleteuse creusant des tranchées, une médium faisant visiter un palais disparu depuis longtemps, une danse de positions assises dans la forêt… Et quelques scènes vraiment gênantes dont je vous passe le détail. Le tout est servi par une absence de mouvement de la caméra. Comme si, elle aussi, était l’objet d’un envoûtement. Les plans sont longs, très longs, et il ne s’y passe pas forcément quelque chose. Certainement aussi, des références culturelles ont dû me manquer, moi européenne assez (voire totalement) ignorante de la culture thaïlandaise. Cela n’aura pas facilité l’adhésion.

Un film à côté duquel je suis passée mais qui pourra en séduire certains je pense. Tout dépendant totalement de la sensibilité de chacun.

Commentaires

Léa Touch Book a dit…
Je ne connais pas du tout ce film, alors pourquoi pas ? ^^

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