Un printemps à Tchernobyl [Emmanuel Lepage]
L'auteur : Né en septembre 1966, Emmanuel Lepage est un dessinateur, scénariste et coloriste français. Un printemps à Tchernobyl a reçu de nombreux prix.
L'histoire : Le 26 avril 1986, le plus grave accident nucléaire du XXe siècle se produit à Tchernobyl, en Ukraine. Vingt-deux ans plus tard, jour pour jour, Emmanuel Lepage se rend sur les lieux de la catastrophe.
Mon avis : Il semblerait qu'en ce moment je sois très intéressée par les lectures posant la question du nucléaire. Après Et puis après de Kasumiko Murakami, j'ai acheté 86, année blanche de Lucile Bordes, puis emprunté à la bibliothèque ce Printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage. J'ai été particulièrement secouée par la catastrophe de Fukushima et il semblerait que l'anniversaire des 5 ans de la catastrophe en mars dernier, ainsi que les 30 ans de Tchernobyl en avril dernier aient ravivé mon inquiétude face à la technologie nucléaire.
J'avais moins de 10 ans au moment de l'accident de Tchernobyl. Autant vous dire que je n'ai absolument pas compris ce qui se jouait à ce moment là. Ni l'importance que cela pourrait prendre pour le reste de notre vie. Cette menace permanente d'une technologie non maîtrisée et massivement destructrice. En parallèle, la force de la nature, qui évolue et reprend ses droits partout me fascine. Dans la zone interdite, laissée à l'abandon, où seuls quelques rares êtres humains vivent encore, par bravade ou contraints, l'herbe repousse. Les constructions humaines s'effondrent. Les animaux sont revenus. Le silence est terriblement riche de vie qui s'exprime haut et fort. Comment concevoir qu'au même endroit la mort rôde, toujours présente ? Seul le bip bip du dosimètre peut le rappeler.
J'avais moins de 10 ans au moment de l'accident de Tchernobyl. Autant vous dire que je n'ai absolument pas compris ce qui se jouait à ce moment là. Ni l'importance que cela pourrait prendre pour le reste de notre vie. Cette menace permanente d'une technologie non maîtrisée et massivement destructrice. En parallèle, la force de la nature, qui évolue et reprend ses droits partout me fascine. Dans la zone interdite, laissée à l'abandon, où seuls quelques rares êtres humains vivent encore, par bravade ou contraints, l'herbe repousse. Les constructions humaines s'effondrent. Les animaux sont revenus. Le silence est terriblement riche de vie qui s'exprime haut et fort. Comment concevoir qu'au même endroit la mort rôde, toujours présente ? Seul le bip bip du dosimètre peut le rappeler.
Un printemps à Tchernobyl, page 92 |
Un printemps à Tchernobyl, page 111 |
En attendant, alors que le premier sarcophage construit dans l'urgence se détériore toujours plus vite et que la centrale reste une menace, le nouveau sarcophage n'est toujours pas terminé. Et l'humain continue de mettre la Terre toujours plus en danger, se tuant lui-même à petit feu, entraînant beaucoup d'autres formes de vie dans sa déchéance voire sa disparition.
"Plongé dans un monde dangereux qui se cache, qui triche, qui ment... je veux trouver des signes tangibles... qui disent la tragédie." (p°130)
Un printemps à Tchernobyl, d'Emmanuel Lepage
Futuropolis
Septembre 2012
Woah, les dessins sont magnifiques !
RépondreSupprimerLa BD a l'air très intéressante, je vais la lire dès que possible :)
Merci pour la découverte !
Un sujet qui ne peut laisser indifférent, je note aussi d'emprunter ce titre à ma médiathèque (qui a fait une sélection d'ouvrages sur Tchernobyl à l'occasion des 30 ans de la catastrophe, mais je ne me souviens pas s'il y avait des BD parmi eux).
RépondreSupprimerJe l'ai beaucoup aimé ce RG et j'ai lu quelques autres Lepage depuis, mais celui-là est mon préféré. Il touche au coeur parce qu'il porte tellement d'espoir et peu de noirceur. La nature est surprenante et forte.
RépondreSupprimerEn plus j'ai eu la chance qu'on me l'offre à Noël dernier. :)
Je l'ai vu à ma biblio et le synopsis m'attirait pas trop. Mais vu les magnifiques dessins, je vais me laisser tenter.
RépondreSupprimerJ'ai adoré cette bande-dessinée, pour ses dessins magnifiques et le discours qu'elle tient. Tu en parles très bien.
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