BD Express #8

Yotsuba & tomes 1 à 4, de Kiyohiko Azuma
Éditions Kurakawa

L'histoire : Koiwai Yotsuba est une énergique petite fille de six ans, qui vient d'emménager en ville. Elle vit entourée de son père, qui ne cesse de lui faire des recommandations et de ses nouveaux voisins : la famille Ayase, avec trois filles plus âgées dénommées Ena, Fuuka et Asagi. Chaque volume raconte la vie quotidienne de Yotsuba dans ce nouvel environnement. Son inexpérience du milieu urbain et son jeune âge donnent lieu à de nombreux gags et un comique de situation souvent irrésistible.

Mon avis : C'est encore sur le conseil de Lelf que j'ai emprunté cette série à la bibliothèque. Cette petite fille est débordante d'énergie, au point parfois d'être fatigante, surtout à la lecture d'un tome entier. J'ai donc pris le parti de lire plutôt un chapitre de temps en temps, chacun relatant une saynète, et c'est ainsi que j'ai pu gouter plus agréablement toute la saveur et la fraîcheur de ce petit bout qui n'en manque pas une.

En découvrant le monde qui l'entoure, elle fait bourde sur bourde, souvent du fait d'une incompréhension de sa part et de l'interaction avec ses voisines. Mais elle sait aussi illuminer le quotidien de ceux qui l'entourent. Impossible de rester insensible quand elle est dans les parages. Elle a le don pour vous rappeler ce qui peut être important dans la vie et de profiter au maximum des petits riens qui peuvent faire le véritable bonheur.

Après, la petite ne grandit pas beaucoup sur les quatre tomes que j'ai lu et ses pitreries m'ont quelque peu lassée. Je ne suis pas du genre à m'émerveiller devant le moindre geste ou bon mot d'un enfant. Je n'ai donc pas été aussi réceptive et, si cette enfant a su parfois m'amuser, je n'ai pas non plus trouvé cela irrésistible.

Nana, tomes 1 à 3, de Ai Yazawa
Éditions Delcourt

L'histoire : La première est rêveuse, rigolote et sensible, mais « coeur d´artichaut », un brin capricieuse et loin d´être indépendante. La seconde est plus mature, déterminée, un peu mystérieuse mais peut être d´une froideur qui glace le dos. Toutes deux s´appellent « Nana », ont un attrait pour l´art et ont vécu en province. Toutes deux vont connaître l´Amour et décider de partir pour Tokyo.

Mon avis :   Nana est un shojo très populaire à côté duquel il est difficile de passé. J'ai donc tenté cette lecture en empruntant les trois premiers tomes à la bibliothèque. Malheureusement, je n'ai pas été convaincue. Ni par le dessin, très fin et maniéré, ni par l'histoire, avec la première Nana, frivole et larmoyante qui m'a particulièrement agacée. La deuxième Nana est bien plus intéressante mais trop peu exploitée dans ces trois tomes. Je ne doute pas que tout cela se développe largement par la suite. Il faut savoir que le premier tome aurait du être un one-shot mais, devant le succès rencontré par le magazine qui l'a publié, l'auteur en fit une série, qui compte aujourd'hui 22 tomes (arrêtée pour cause de problème de santé de l'auteur). De quoi faire donc. Mais ce sera sans moi, car je suis déjà lassée des clichés et de la niaiserie des situations.


Leçons coloniales, de  Azouz Begag et Djillali Defali
Éditions Delcourt

L'histoire : Début 1945, Algérie. Marie Delmas arrive de Métropole pour prendre son premier poste d'institutrice à Sétif. Chargée de promouvoir la scolarisation des enfants indigènes, elle éprouve des difficultés dans son projet d'école mixte. Sa route croisera celle de deux jeunes Algériens, Amor et Fatma, rêvant à leur avenir commun, même si le monde qu'ils ont toujours connu est sur le point de s'écrouler...

Mon avis :  Un regard qui aurait pu être éclairant sur les prémices de la guerre d'Algérie s'il était accompagné d'une remise en contexte préalable plus importante. D'autant que les sauts narratifs d'un personnage à l'autre n'aident pas à s'attacher à l'un deux, surtout sur un format aussi classique que ces 50 pages. Le scénario aurait donc fortement gagné à adopter un fil plus simple.

On voit peu les tirailleurs algériens, pourtant au côté des français dans le conflit mondial de cette seconde guerre. Le récit se concentre davantage sur le rendez-vous manqué de l'éducation de la jeunesse algérienne, entre une vision coloniale française et les traditions. Difficile de saisir pleinement ce qui se joue certaines fois. Même Marie, l'enseignante pleine d'idéaux, se retrouve empêtrée dans ces imbroglios politiques, dont sa famille est elle-même l'objet. Bref, c'est un peu trop fouillis et succinct pour atteindre pleinement son objectif pédagogique.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques