Le Panthéon
Le Panthéon est situé au cœur de Paris, dans le 5e arrondissement, sur la montagne Sainte Geneviève. Devant lui, la rue Soufflot dresse sa perspective jusqu'au jardin du Luxembourg.
Fronton du Panthéon |
L'édifice est en forme de croix grecque, c'est-à-dire que les branches ont la même longueur et se croisent en leur milieu. Il est couronné par un dôme, lui-même surmonté d'un lanterneau. Ce qu'on ne peut pas voir en tant que visiteur, c'est que la coupole est triple : à l'extérieur le dôme et à l'intérieur la coupole à caissons, mais on ne voit pas entre les deux celle en forme de demi-œuf qui soutient la lanterne de pierre et permet la circulation de la lumière.
Coupe du dôme du Panthéon de Paris - source : Pierre Chabat, Dictionnaire des termes employés dans la construction, Ve A. Morel et Cie, Paris, 1881 |
Coupole du Panthéon |
La crypte est impressionnante en taille parce qu'elle couvre toute la surface de l'édifice. Elle est donc elle aussi en forme de croix. Il y encore beaucoup de place pour mettre des grands hommes et femmes auxquels la Nation voudrait rendre hommage : il y a une capacité de 300 places et seulement 73 hôtes actuellement.
Crypte du Panthéon |
Ici repose le cœur de Gambetta, au Panthéon |
Hommage de la Nation aux Justes de France |
Hommage à la mémoire des martyrs de la Révolution tombés en 1830 et 1848 pour la défense de leurs idéaux |
Tombe de Jean Lannes, duc de Montebello, maréchal d'Empire |
Tombe de Victor Hugo |
Tombe de Voltaire |
Tombe de Jean-Jacques Rousseau |
Ce qui frappe le visiteur c'est ce mélange entre édifice religieux et laïc. Il faut dire que la décision de cette construction fut prise par Louis XV qui, en 1744, avait fait vœu, en cas de guérison, de consacrer à Geneviève un édifice prestigieux. Il en confia la réalisation à l'architecte Soufflot en 1755. C'est le collaborateur de celui-ci, Rondelet, qui l'achèvera en 1790. Et pleine Révolution française ! Du coup, en 1791, le monument est transformé en Panthéon national par la Constituante qui cherche un lieu pour recevoir le corps de Mirabeau. On y transfèrera ensuite Voltaire en 1794, puis Rousseau, Marat... Certains seront retirés, en fonction des courants politiques qui traversent la France. Le Panthéon retrouvera par deux fois son rôle d'église avant d'être définitivement réinvesti dans son rôle civique lors des funérailles de Victor Hugo en 1885. Une liste complète des personnes inhumées au Panthéon est disponible ici.
La Convention nationale, réalisée par Sicard vers 1924. Cette statue présente Marianne entourée des soldats de l'An II et de célèbres députés révolutionnaires. |
Le cycle de la vie de Sainte Geneviève se déroule sur les murs de la nef et a été réalisé par Puvis de Chavannes et Jean-Paul Laurens. |
La maquette de Rondelet permet de se rendre compte de la construction, notamment les trois calottes formant le dôme et la croix qui le domine. |
Les deux cohabitent étrangement : c'est harmonieux mais assez froid je trouve. Le bâtiment ne présente aucun signe religieux, le fronton accueille un motif républicain. Les murs de la nef racontent la vie de Sainte Geneviève en mettant en avant les notions de sacrifice de soi pour la patrie, de résistance à l'envahisseur, bref des messages politiques. Il faut un sacré
bagage culturel pour tout comprendre, ou alors prendre l'option visite
guidée, que je conseille fortement.
Informations utiles :
Ouvert tous les jours,
sauf les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
de 10h à 18h
Panthéon
Place du Panthéon
75005 PARIS
Tel : 01.44.32.18.00
Tarif : de 7 à 9€
Une visite qui m'avait impressionnée.
RépondreSupprimer@ Alex Mot-à-mots : oui, je trouve l'édifice impressionnant, avec ce mélange laïc et religieux étonnant.
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