Une soeur [Bastien Vivès]

L'auteur : 3 ans après ma lecture de Polina, je retrouve l’œuvre de Bastien Vivès avec un nouvel album graphique en solo dont on a beaucoup entendu parler en 2017.

L'histoire : Antoine, 13 ans, est en vacances en famille dans une maison en bord de mer. Il dessine, chasse le crabe avec son petit frère,Titi, savoure un été sans histoire, jusqu'à ce que débarque Hélène, 16 ans, qui vient passer quelques jours avec sa mère...

Entre les deux adolescents va bientôt se nouer un attachement singulier.

Mon avis : Les premiers émois amoureux, voilà le sujet de cet album de Bastien Vivès. Ceux d'Antoine qui, lors d'un été dans la maison de vacances, alors qu'il s'apprête à laisser le temps couler avec son petit frère Titi, est bousculé par l'arrivée d'Hélène, de trois ans plus âgée. Lui quitte à peine les rondeurs de l'enfance alors que la jeune fille est presque déjà une femme. Elle ne lâche pas son téléphone, en bonne fille de son siècle : réseaux sociaux, vidéos sur Youtube... Antoine lui regarde et dessine. Jusqu'à ce que le trouble érotique se fasse jour, que les premières expériences soient là, pourtant encore empreintes d'une certaine innocence. Les deux se rencontrent et se reconnaissent. Ils vont se nourrir l'un de l'autre pour grandir.

Planche d'Une sœur, de Bastien Vivès
Le dessin de l'auteur m'a bien davantage séduite que dans Polina. Peut-être par l'absence de ce fond gris qui plombait les pages de son ouvrage précédent. Ici, tout respire. Et il y a même un côté cinématographique dans le choix des cadrages et de leur succession. Tout est dit, sans un seul mot. On sent littéralement les émotions qui habitent les deux personnages, qui débordent et emportent, comme s'ils étaient enfermés seuls dans une bulle alors qu'ils sont en plein air et que les parents jouent les seconds rôles, presque oubliés.

Un moment intimiste qui rappelle des souvenirs à chacun, ceux des étés qui changent tout, qui font passer un cap, celui qui marque la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte.

Une sœur, de Bastien Vivès
Éditions Casterman
Mai 2017

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais beaucoup aimé Polina, alors celui-ci me tente encore plus.
La chèvre grise a dit…
En fait, "Polina" était sympa mais le sujet ne me touchait pas particulièrement. Je l'ai davantage été par celui-ci.

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