L'énigme du clos Mazarin [Jean d'Aillon]

L'année dernière à la même époque j'avais laissé Louis Fronsac après son enquête sur L'Exécuteur de la haute justice. Il était plus que temps de retrouver le XVIIe siècle français et la plume de Jean d'Aillon.

L'histoire : En 1646, Jules Mazarin, président du conseil royal, signe des lettres patentes qui permettent à son frère Michel d'augmenter la surface de la ville d'Aix. Au même moment, le comte d'Alais, gouverneur de Provence, avertit le ministre que de fausses lettres de provision, toutes signées par le cardinal et permettant d'accéder à des charges de conseiller au parlement, sont mises en vente. Qui peut bien chercher à céder de tels documents et semer le trouble dans la ville ? Mazarin charge le marquis de Vivonne de mener l'enquête. Avec l'aide de Gaston de Tilly, procureur du roi, les deux hommes finiront par découvrir la vérité après avoir frôlé la mort plus d'une fois, dans une ville d'Aix sale, obscure et encore enserrée dans ses remparts moyenâgeux.

Mon avis : C'est Petite Pom qui a découvert récemment cette série qui m'a donné envie de sortir ce tome de ma PAL. Merci à elle car j'ai encore passé un excellent moment de lecture. Jean d'Aillon sait allier le captivant avec l'instructif. Car on revisite encore une page d'Histoire de France peu connue, par l'angle d'une enquête que le Premier ministre Mazarin confie lui-même à Louis Fronsac. Celui-ci doit se rendre de toute urgence à Aix-en-Provence où de fausses lettres risquent de mettre en péril les projets du Cardinal pour la France.

S'il toute l'intrigue se déroule quasiment dans les murs clos de la ville d'Aix, l'action est toutefois bien là, avec force bagarre où l'épée sort de son fourreau et le pistolet tire. Si Louis n'est lui-même pas un franc bagarreur et habile tireur, il s'entoure de ses fidèles amis habituels, Gaston de Tilly, Bauer et Gaufredi qui eux ne rechignent pas à faire couler le sang, représentant en cela bien leur époque. Louis est plus enclin à faire des déductions qui l'amène souvent à résoudre les mystères les plus touffus. C'est encore le cas ici.

Mais c'est aussi la peinture de la société du XVIIe siècle qui est agréable. Les conditions d'hygiène, les vague d'épidémie, les plats gastronomiques et la nécessité de savoir jouer stratégiquement ses avantages, en s'alliant judicieusement aux bonnes personnes, qui elles-mêmes retournent leur veste au gré des événements politiques.

L'énigme du clos Mazarin, de Jean d'Aillon
Éditions Le Masque
Juillet 2007

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