Victime 2117 [Jussi Adler-Olsen]

L'auteur : Jussi Adler-Olsen est un auteur danois né en août 1950. Victime 2117 est le huitième tome de la série Les enquêtes du département V.

L'histoire : Le journal en parle comme de la « victime 2117 » : une réfugiée qui, comme les deux mille cent seize autres qui l'ont précédée cette année, a péri en Méditerranée dans sa tentative désespérée de rejoindre l'Europe.
Mais pour Assad, qui œuvre dans l'ombre du Département V de Copenhague depuis dix ans, cette mort est loin d'être anonyme. Elle le relie à son passé et fait resurgir de douloureux souvenirs.
Il est temps pour lui d'en finir avec les secrets et de révéler à Carl Mørck et à son équipe d'où il vient et qui il est. Au risque d'entraîner le Département V dans l’œil du cyclone.
Qui est Assad ? Victime 2117 est la réponse. Cette enquête est son histoire.

Mon avis : Je connais Assad et Carl grâce aux films : Miséricorde, Délivrance, Dossier 64 et Profanation. Si j’ai regardé les quatre, c’est, vous vous en doutez, parce que j’ai beaucoup aimé ces personnages, leurs interactions, l’ambiance et également l’interprétation des deux acteurs Fares Fares et Nikolaj Lie Kaas. Alors lorsque j’ai vu la sortie de cette huitième aventure, je me suis dit qu’il était temps de tenter la lecture des romans.

La construction est assez classique, avec des points de vue changeant en fonction des chapitres, des briques qui vont petit à petit s’emboîter pour former d’un côté une histoire principale et de l’autre une secondaire. Le tout fortement mâtiné d’actualités migratoires et terroristes. Avec cette lecture, je me rends compte que je suis plus encline à accepter l’invraisemblable en film qu’en roman. Car la fin, bien sûr en apothéose, n’est pas très crédible. Le style lui est assez neutre tout en ajoutant parfois quelques petites piques bien senties sur les travers humains les plus grossiers et sur les dysfonctionnements de nos sociétés.

Construction classique disais-je. Effectivement. On n’évite pas les clichés (longueurs évitables, flashbacks pour expliquer le contexte, accélération et résolution à la toute dernière page) et il n’y a rien de très original. Il demeure néanmoins une histoire que j’ai pris du plaisir à lire, ce qui n’était pas gagné en ces temps un peu troublés. Et surtout, Jussi Adler-Olsen n’hésite pas à dévoiler et exploiter les failles de son couple d’enquêteurs, ce qui les rend très attachants.

Une lecture divertissante.


Victime 2117, de Jussi Adler-Olsen
Éditions Albin Michel pour Kindle
Janvier 2020

Commentaires

Sandrine a dit…
Je n'ai vu aucun film ni lu aucun livre et ton billet ne donne pas très envie...
Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais beaucoup aimé le premier, mais les longueurs m'ont découragées de continuer la série.
La chèvre grise a dit…
@ Sandrine : bah j'ai été assez déçue par le roman en fait. Mais j'aime beaucoup les films.

@ ALex Mot-à-mots : visiblement, c'est donc un trait du style de l'auteur...

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