Exposition : Pompéi

Une exposition repérée avant le confinement et qui a été repoussée. Il aura fallu faire preuve de patience avant de la découvrir et avec les conditions sanitaires actuelles, on se pose tous des questions sur la pertinence d’y aller. L’avantage, c’est que les musées ont globalement bien amélioré l’accueil : obligation de réserver un créneau horaire pour limiter le nombre de visiteurs. Ce qui fait qu’on évite ce qui était auparavant la norme de trop nombreuses expositions parisiennes : une foule agglutinée qui rend l’expérience plutôt désagréable. Voyons le bon côté des choses, ce n’est désormais plus le cas. 

 

Statue de Livie, épouse de l'empereur Auguste, présentant des traces de polychromie visibles en RA

 

Ceci dit, que vaut l’exposition en elle-même ? Elle nous promet trois choses. En premier, une promenade immersive. Alors, oui, si l’immersion se limite à la projection sur les murs des différentes salles de murs d’une rue de la ville où passent des ombres vêtues comme à l’époque. Plus intéressant, une salle fait vivre l’éruption du Vésuve toute les 28 minutes, d’abord par une pluie de lapilli. Mais j’aurais aimé voir la ville subir ensuite les nuées ardentes puis la situation se calmer avant de découvrir la ville complètement ensevelie et enfin l’arrivée des premiers découvreurs. Bref, j’ai trouvé l’expérience immersive assez limitée. 

 

Explosion du Vésuve en 79 après JC

 

Moulages d'un chien (maison de Vesonius Primus) et de deux personnes (maison du Cryptoportique), résine, XXe siècle

 

En deuxième, des trésors archéologiques. Là aussi, on repassera. Les très rares objets exposés sont certes très beaux, notamment le vase cratère orné de scènes en relief et les copies des moulages. Mais vraiment peu nombreux. Et quelques panneaux explicatifs expliquent la vie à Pompéi en 79 après J.C. 

 

Buste de jeune fille,marbre, première moitié du Ier siècle après JC

 

 

Cratère orné de scènes en relief, bronze damasquiné, début du Ier siècle après JC

 

Et enfin, de nouvelles découvertes. Effectivement, l’exposition fait la part belle aux vidéos expliquant les fouilles. Si c’est intéressant, j’ai regretté cependant que, là aussi, cela soit au final assez limité : on est au niveau d’un bon documentaire qu’on peut regarder sur certaines chaines télévisées, d’autant que tout se passe par vidéo et pas autrement. Point positif : on peut découvrir les dernières maisons découvertes lors des fouilles récentes initiées en 2017, la Maison au Jardin et la Maison d’Orion notamment. 

 

Broc à anse orné d'un bélier (maison au Jardin), bronze, Ier siècle après JC

 

Mosaïque à petite tesselles représentant Dionysos et Ariane (fontaine le long de la rue du Vésuve), calcaire, Ier siècle ap JC

 

Cependant, cette exposition est à mon sens parfaite pour les néophytes ou les enfants. Elle montre juste ce qu’il faut pour une première découverte de ce qu’a été Pompéi et est très didactique. Les visiteurs plus avertis par contre risquent d’être plutôt déçus. Au final, ce qui m’aura le plus intéressée c’est le film repassant les différentes fresques retrouvées sur les murs des maisons de Pompéi.

Informations utiles : 

Du 01 juillet au 27 septembre 2020, prolongée jusqu'au 2 novembre 2020

Tous les jours sauf le mardi, de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h 

Grand Palais

3 avenue du Général Eisenhower

75008 Paris

Tel : 01.44.13.17.17 

Tarif : 14€

Tarif réduit : 10€ 

 Site du Grand Palais ici