BD express #21

La main verte, d'Hervé Bourhis

L'histoire : France, dans un futur (très) proche. La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d’essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnexion perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l’affronter. D’autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n’achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l’engage pour restaurer un tableau… et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrycan d’essence. Il décide alors d’aller retrouver son père, pour qu’il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin…

Mon avis : Totalement dispensable. Voilà en deux mots ce qu'on peut dire sur cet album, mal construit, qui hésite entre la mise en abîme du travail d'auteur de bande dessinée, le récit apocalyptique et le discours écologique. La trame ne tient pas la route, le personnage abandonnant une femme et un enfant pour en embarquer un autre, direction chez son père à qui il n'ose pas demander comment planter des tomates. L'auteur juxtapose les situations, qui pourraient être comiques, s'il ne manquait cette ligne narrative pour les amener correctement. Le tout vire alors au moralisateur facile.


Cœur de ténèbres, de Bachelier et Pécau

L'histoire : Le lieutenant Varenne, traumatisé par les massacres de la guerre, est chargé, avec son éclaireur Mohawk, de retrouver le colonel Scherb, "l'ange de la terreur" . Ce dernier a perdu la raison et se terre dans les marécages de Bretagne. Le gouvernement de la Convention ne peut tolérer pareil comportement et veut mettre un terme à sa folle vendetta. Si Varenne le retrouve, il obtiendra sa mutation tant attendue.

Mon avis :  Je ne connais pas de bande dessinée évoquant les guerres vendéennes alors c’est avec intérêt que je me suis penchée sur celle-ci.

Le style graphique particulier de Benjamin Bachelier est intéressant pour rendre l’ambiance des marais, le sentiment d’oppression qui prend ses racines à la fois dans les croyances et dans les exactions de la République. La montée en tension est bien rendue mais le final ne fait pas mouche, tant l’affrontement est trop rapide. Ajoutons qu’il manque à mon goût une remise en contexte à défaut d’opter pour un récit moins halluciné.


La grande odalisque, de Vivès, Ruppert et Mulot

L'histoire : Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller décrocher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. Face à la difficulté de leur prochaine mission, qui doit les emmener au Louvre pour y dérober La Grande Odalisque, le célèbre chef d'oeuvre d'Ingres, elles partent à la recherche d'une troisième comparse. Ce sera Sam, championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naître est appelé à entrer dans la légende...

Mon avis : Une adaptation claire de Cat's Eyes mais bourrée de grossiereté malheureusement. Ca manque de finesse aussi bien dans le scénario que dans les dessins, contrairement aux autres réalisations de Bastien Vivès que j'ai pu lire. Il faut dire qu'ici le trio est totalement décomplexé et n'a aucun remord à utiliser des armes ou traiter avec des trafiquants de drogue. Une déception.

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