Exposition : Paris 1910-1937 Promenades dans les collections Albert Kahn
Banquier et philanthrope français né en 1860 et mort en 1940, Albert Kahn a rassemblé et surtout composé un important fonds iconographique intitulé Archives de la Planète, la collection constituée d'autochromes (photographies en couleurs sur plaques de verre) la plus importante au monde, et de films en noir et blanc, qui est conservée au musée départemental Albert-Kahn. Celui-ci étant en travaux jusqu'à l'automne 2021, la Cité de l'Architecture et du patrimoine propose une exposition présentant une partie de ce fonds.
Fleuriste ambulant, opérateur non mentionné, 1911-1913, tirage d'après autochrome |
Opéra Garnier, opérateur Auguste Léon, mai 1920, tirage d'après autochrome |
La station de métro Parmentier sert de refuge, opérateur Auguste Léon, juin 1918 - Les bandes de papier aux fenêtres permettent de les consolider en cas de bombardement. |
Le Moulin Rouge, opérateur Stéphane Passet, juin-juillet 1914, tirage d'après autochrome |
Pour constituer cette collection, Albert Kahn a créé une équipe d'une douzaine d'opérateur envoyés autour du monde pour "établir comme un dossier de l'humanité prise en pleine vie [...] à l'heure critiques des "mues" économiques, géographiques et historiques les plus complètes". Ce sont 72 000 autochromes et 180 000 mètres de films qui sont produits durant trente ans. Les opérateurs parcourent bien sûr Paris, avec 5 000 autochromes et 90 000 mètres de films. Cela en fait le fond le plus important sur la capitale.
Quai du Louvre, opérateur Auguste Léon, mars 1920, tirage d'après autochrome |
Le quai d'Orsay fendu par la poussée de la crue de la Seine, opérateur Frédéric Gadmer, 6 janvier 1924, tirage d'après autochrome |
Rue du Montparnasse, opérateur Stéphane Passet, juillet 1914, tirage d'après autochrome |
Vieilles maisons, rue Hautefeuille, opérateur Frédéric Gadmer, octobre 1920, tirage d'après autochrome |
La cour du dragon, opérateur non mentionné, juillet 1914, tirage d'après autochrome |
Ces témoignages du temps passé sont à la fois étrange et familier pour le visiteur d'aujourd'hui. Familier par les lieux connus, étrange par les changements subis depuis et par des métiers disparus. Car l'exposition souligne les questions d'urbanisme qui ont parcouru la capitale : grandeur de la ville lumière, insalubrité de certains quartiers, grands projets urbains : logements, circulation, après-guerre et relance économique...
La percée du boulevard Haussmann, opérateur Auguste Léon, août 1927, tirage d'après autochrome |
Fortifications, porte du pré Saint Gervais, opérateur Stéphane Passet, juin-juillet 1914, tirage d'après autochrome |
La "zone" entre les portes de Clignancourt et de Saint Ouen, opérateur Auguste Léon, septembre 1929, tirage d'après autochrome |
Informations utiles :
Du 16 septembre 2020 au 05 juillet 2021
Tous les jours de 11h à 19h, sauf le mardi et nocturnes les jeudis jusqu’à 21h
Cité de l'architecture et du patrimoine
Palais de Chaillot
1 place du Trocadéro, 75016 Paris
Tel : 01 58 51 52 00
Tarif : 9€
Site du musée : ici
Cité de l'architecture et du patrimoine
Palais de Chaillot
1 place du Trocadéro, 75016 Paris
Tel : 01 58 51 52 00
Tarif : 9€
Site du musée : ici
Ces photos sont pleines de poésie. J'aime beaucoup celle avec la boutique du tonnelier. Et les fortifs ! Elles sont très impressionnantes, difficile de se rendre compte aujourd'hui.
RépondreSupprimer(et puis c'est toujours un plaisir d'aller à la Cité de l'archi)
@ Nathalie : oui, celle du Tonnelier me plaisait aussi beaucoup. Avoir vu ces images m'a beaucoup aidé pour me représenter le Paris du roman que je viens de finir "Les envolés" d'Etienne Kern.
RépondreSupprimer