La dernière rose de l'été [Lucas Harari]

L'auteur
: Lucas Harari est un auteur de bande dessinée français, né en 1990 à Paris. Après des études d'architecture, il s'oriente vers les arts décoratifs. Après son premier album L'aimant, il sort La dernière rose de l'été.

L'histoire : C’est l’été. Léo, jeune rêveur parisien caressant l’espoir de devenir écrivain, bosse dans un lavomatique en attendant de trouver l’inspiration pour son grand œuvre. Un soir, il croise par hasard un cousin qui lui propose de garder sa maison de vacances au bord de la mer. Coup de pouce du destin, le timide Léo se retrouve, quelques jours plus tard, voisin de riches plaisanciers aux voitures de collection et villas d’architecte.

Cependant, malgré l’atmosphère légère et surréaliste, quelque chose ne tourne pas rond. De jeunes hommes disparaissent aux alentours ; la tension monte… C’est dans ce cadre étrange, et tandis que l’inspecteur Beloeil mène l’enquête, que Léo rencontre sa jeune voisine, adolescente capricieuse et sauvage : la belle Rose.

Mon avis : Du précédent album de Harari, je garde le souvenir d'un ambiance étrange. Et à nouveau pour ce deuxième album, l'auteur travaille encore une fois magnifiquement l'ambiance de ce récit, digne d'un film hitchcockien tant la situation, de banale devient étrange. Avec peu de texte, il laisse une grande part au suggestif et aux non-dits qui laissent planer le mystère.
Il faut cependant avouer que pour le reste la réalisation est très classique. Si on adopte le point de vue de Léo, aspirant écrivain, celui-ci n'est pas très observateur et un peu trop naïf. L'auteur joue de multiples fausses pistes mais sans bien tout expliquer à la fin. Et j'avoue une pointe de malaise pur cet antihéros qui s'entiche autant d'une jeune adolescente de 17 ans. 
 
L'intrigue n'a au final rien de très surprenante et le dessin, dans le style de la ligne claire, fait la part belle aux architectures dont on sait Harari friand, oubliant un peu trop au passage l'expressivité des visages. Il use d'une colorisation riche et variée qui, à mon goût, manque de charme. Bref, encore une réussite sur l'ambiance mais pas grand chose au-delà.


La dernière rose de l'été, de Lucas Harari
Éditions Sarbacane
Août 2020

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