Agent 6 [Tom Rob Smith]

Dix ans après avoir laissé Leo Demidov ayant enfin quitté la Kolyma, je le retrouve pour ce tome qui clos la trilogie.

L'histoire : 1965. Entre l’URSS et les États-Unis, l’heure est à la détente, et un grand concert est organisé à New York, devant le siège de l’ONU, pour célébrer leur rapprochement. L’organisatrice soviétique, Raïssa Demidova, a fait le déplacement avec ses deux filles. Resté en Russie, leur père et mari Leo Demidov s’inquiète. Ancien agent du KGB, il flaire quelque chose… Et son instinct ne le trompe pas : un chanteur noir américain, fervent partisan communiste, est abattu en plein concert, et c’est Raïssa qui est accusée du crime. De Moscou à Manhattan, en passant par l’Afghanistan, la quête de vérité de Leo va secouer le rideau de fer…

Mon avis : Voici un roman qui traînait depuis longtemps sur mes étagères. J'avais bien aimé le premier tome de la trilogie, Enfant 44 mais moins le deuxième Kolyma. Alors j'ai beaucoup tergiversé avant de commencer cette lecture. Je lui ferai sûrement le même reproche ici : la petite histoire croise la grande et c'est très intéressant mais bien trop anecdotique. On va vivre la chasse aux communistes sur le sol américain, l'invasion soviétique en Afghanistan et l'espionnage des États-Unis pour contrôler la région sans trop s'impliquer. Bref, nous voici plongé dans les dessous des services secrets de deux camps ennemis.

Leo Demidov est toujours rongé par son besoin de connaître la vérité. S'il refuse désormais de s'impliquer dans la machine de répression soviétique, il reste le jouet des ambitions politiques et des intérêts nationaux qui le dépassent. Ce qui fait qu'il manque ici de consistance, de réel libre arbitre et capacité de choisir. D'autant que l'aspect romantique de la relation Raïssa - Leo apporte un côté sirupeux tout à fait dispensable.

L'écriture, sans être désagréable, n'est guère enthousiasmante non plus, sans relief. Bref, c'est décevant et je ne pense pas ouvrir un nouveau roman de cet auteur.


Agent 6, de Tom Rob Smith
Éditions Belfond Noir
Mai 2013

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais bien aimé le premier, mais sans avoir envie de lire la suite.
La chèvre grise a dit…
@Alex Mot-à-mots : de mon point de vue, tu as bien fait. J'ai voulu aller au bout mais j'aurais tout à fait pu m'en passer.
dasola a dit…
Rebonjour La chèvre grise, je n'ai lu qu'un roman de cet écrivain : L'enfant 44: nul. Je n'ai rien lu depuis. Bonne journée.
La chèvre grise a dit…
@ Dasola : je lui trouvais des défauts mais aussi quelques qualités. J'ai persévéré jusqu'à la fin de la trilogie, qui reproduit les mêmes défauts. Tu fais donc bien de t'être arrêtée :)

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