Le Scorpion [Desberg & Marini]

Les auteurs : Black Op, I.R.$,... Stephen Desberg n'est plus un scénariste à présenter. Quant au dessinateur Marini, je l'ai découvert récemment avec Les aigles de Rome.

L'histoire :  Pour les habitants de la basse ville, il est le Scorpion. Les hommes l'évitent, redoutant son épée plus virevoltante que la nuée de moustiques d'une chaude nuit d'été. Les femmes le cherchent, fascinées par la prestance de ce beau brun qui sait les aimer comme personne. 

Pour les habitants de la haute ville, il est Armando Catalano, l'homme à la perruque poudrée qui sait dénicher aux fins fonds des catacombes romaines les reliques des saints de l'antiquité et du Moyen âge que princes et évêques s'arrachent à prix d'or. 

Pour le cardinal Trebaldi, l'impitoyable maître des moines-guerriers, l'homme qui n'hésite pas à faire empaler dans son confessionnal un prêtre trop bavard, il est le témoin d'une époque maudite qui doit disparaître. Pour cela Trebaldi demandera à une gitane égyptienne experte en poisons de lui apporter la peau de l'homme qui porte sur l'épaule droite un tatouage en forme de scorpion. Tatouage infamant rappelant à tous que la mère du héros a péri brûlée vive sur le bûcher réservé aux sorcières. 

Mais la gitane manquera son coup, déchaînant la colère du Scorpion. Les murs du Vatican en tremblent encore.

Mon avis : Il était grand temps que je découvre cette série historique d'aventures où on suit le personnage du Scorpion, un chasseur de reliques qui va se heurter aux velléités de pouvoir du cardinal Trebaldi, dans une Rome du XVIIIe siècle. Ce cardinal est issu d'une grande famille italienne qui tient la ville, avec huit autres, depuis la chute de l'Empire et la construction de la foi catholique. Bien décidé à garder ce pouvoir et d'influer sur le sort de l'Europe, Trebaldi est prêt à tout et se faisant se met à dos le meilleur bretteur que ce siècle ait connu.

Des couleurs vives, des visages un peu mono-expressifs (en tout cas pour le Scorpion), sont à mon goût un peu datés. Le scénario met un peu de temps à prendre de l'épaisseur. Mais c'est dans les scènes d'action que cette série tire son épingle du jeu. On sent un vrai travail sur cet aspect, avec des références à des films de cape et d'épée célèbres, sans avoir l'allant de ceux-ci cependant. Peut-être parce que côté contexte, ça pèche, ce que je trouve assez dommage : un fond historique aurait apporté un peu de densité à tout cela.
 
Un reste un récit d'aventures sympathique en somme, divertissant mais pas grandiose.


Le Scorpion tomes 1 à 4, de Marini et Desberg
Éditions Dargaud
2004

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Le dessin est classique, il est vrai.

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