BD Express #30

Le pavillon de l'aile ouest, de Sun Jiayu et Guo Guo

L'histoire
: Chen Yuqing, fils d’une riche famille déchue, est devenu un vagabond. Un jour, dans la ville de Pu Zhou, il croise le chemin de PianPian, la fille du premier magistrat de la ville, et en tombe amoureux. Mais comment comment un errant comme lui pourrait-il intéresser la famille de la belle ?...
En la sauvant, elle et sa famille d’un grand péril ! Et là, la mère de la jeune fille l’a promis, il pourra enfin épouser celle qu’il aime. Sauf si des intérêts plus haut placés entrent en jeu…
Trouvera-t-il enfin le bonheur ?...

Mon avis : Une histoire tirée d'une pièce de théâtre traditionnelle chinoise qui ne m'a pas du tout convaincue, en tout cas dans ce format manga. . Si le talent de la dessinatrice Guo Guo est indéniable, et c'est d'ailleurs ce qui m'avait attirée pour emprunter cet album à la bibliothèque, le scénario est juste mauvais : les situations sont précipitées et les personnages caricaturaux. On aurait pu passer outre l'aspect assez naïf, puisqu'il s'agit après tout d'un vieux conte chinois, mais le récit a bien trop de défauts et vire au niais au point de gâcher complètement la lecture.


Sad girl, de Kan Takahama


L'histoire
: Actrice malgré elle d’une vie qu’elle abhorre (dépendance aux médicaments, conflit avec un mari alcoolique, tentative de suicide), une jeune femme, Shiori, prend la fuite pour se réfugier chez une amie. Mais celle-ci, quoiqu’amicale, entretient également une dépendance aux drogues. Shiori s’enfuit à nouveau, égarée, sans perspectives. Son errance la conduira successivement auprès d’un ancien amoureux puis d’une connaissance de celui-ci, qui fait entrer la jeune femme dans le cir- cuit de la prostitution. Une lente dérive en forme de descente aux enfers, qui, après un détour par la maison familiale et un bref épisode religieux, amènera Shiori redevenue totalement toxico-dépendante aux portes de la clochardisation, puis de la mort.

Mon avis : Encore un emprunt à la bibliothèque qui se révèle une lecture en demi-teinte. Cette fois-ci, c'est largement ma faute car je n'avais pas lu la quatrième de couverture avant, me basant uniquement à la couverture que avait attiré mon regard : cette position du corps et ce papillon me semblait porteur d'espoir. Malheureusement, il s'agit en fait du récit d'une descente aux enfers d'une tristesse absolue. C'est sombre et il n'y a quasi jamais de lumière au bout du tunnel qui permettrait au personnage principal de tenir le coup et de trouver le sursaut d'énergie nécessaire à son salut.

Je ne suis pas friande de ces histoires, même bien contées, qui décrivent des situations toujours plus tragiques. C'est une réalité, j'en suis consciente, mais quand je lis, et a fortiori des bandes dessinées, c'est plus souvent pour m'évader du quotidien et non qu'on m'en rappelle les pires aspects possibles. Les rares fois où j'accepte de commencer ce genre de lecture, j'en ai alors pleinement conscience. Ici, non prévenue, j'ai été plombée de bout en bout, refusant alors toute empathie avec Shiori surtout pour mon propre salut.
 
 
 
Les vieux fourneaux tome 7 : chauds comme le climat, de Lupano et Cauuet
 
L'histoire : C'est la fête à Montcoeur ! Le maire a décidé d'organiser un « pique-nique de l'amitié et du vivre-ensemble ». Hélas, le vivre-ensemble a du plomb dans l'aile, ou plutôt un pic à brochette dans les fesses. Celles du maire, en l'occurrence, victimes d'une agression de Berthe, l'ancienne amante de Mimile. La fête est donc de courte durée, d'autant qu'on apprend bientôt la mort d'Armand Garan-Servier, le patron de l'entreprise qui porte son nom. À son décès s'ajoutent d'ailleurs plusieurs incendies inexpliqués qui ne font qu'attiser les tensions déjà palpables dans le village... De son côté, à Paris, Antoine participe à la manifestation du 1er mai, où il s'oppose à la violence d'un militant des « black blocs », avant de se retrouver à l'hôpital après une charge policière musclée. Et il n'est pas au bout de ses peines... L'événement lui vaut également une empoignade avec Pierrot, venu lui rendre visite. Un accrochage symbolique, qui témoignerait presque de l'impossible réconciliation au sein de la grande famille de la gauche...
 
Mon avis : Si c'est toujours un plaisir de retrouver ces papys foutraques, j'ai trouvé Lupano moins inspiré pour ce tome 7. Les blagues font moins mouche et le récit manque de souffle. J'ai tourné la dernière page en me demandant où était l'histoire principale. On abandonne certains personnages sans vraiment aller au bout (le jeune Bastien par exemple) alors qu'il y a pléthore de thématiques d'une actualité fracassante à explorer. Peut être y en a-t-il trop justement et que cela disperse l'attention.  Je ne doute pas cependant que le prochain tome sera meilleur.
 

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