Exposition : Bollywood superstars

 

L'exposition Bollywood superstars retrace les origines du cinéma indien, depuis les premiers films muets inspirés de la mythologie jusqu'aux superstars de Bollywood. La diversité des cinémas indiens est souvent mal connue en Europe. Pourtant l'Inde produit plus de 2 000 films par ans et son industrie cinématographique est la plus importante au monde. Le cinéma indien dépasse souvent nos catégories de genre, mêlant amour, action, intrigues, combats et danses...

Autel portatif de conteur à panneaux historiés de Ramayana, milieu du XXe siècle - Cet autel et aussi une boîte à images utilisées par les conteur du Rajathan pour raconter des récits mythologiques. Les panneaux se déplient à mesure du récit pour enfin dévoiler de figurines des héros divins.


Peinture de conteur : la légende de Pabuji - Les poètes-chanteurs itinérants utilisent ces grande peintures sur rouleau pour raconter la légende de Pabuji, un roi divin et conquérant du Rajasthan.


Détail de la peinture de conteur

Tout commence en juillet 1896, moins d'un an après les premières projections des frères Lumière à Paris. Le chalachitra (cinéma) arrive à Mumbai (Bombay) et ce nouveau divertissement s'impose rapidement. Tout au long du 20e siècle, l'Inde invente son propre cinéma, puisant aux sources de sa mythologie et de ses arts du spectacle, jusqu'à créer la plus grande industrie cinématographique du monde. Une longue tradition de spectacles itinérants a précédé et coexiste avec le cinématographe. À la manière des théâtres d'ombres, des lanternes magiques ou des conteurs, les premières salles de projection vont de ville en ville et mettent en scène des récits mythologiques millénaires. L'image animée devient un nouveau moyen d'incarner des dieux et de les rapprocher de leurs fidèles.
 
Peintures de conteur : le métro de Kolkata - 2007
 
 
Bioscope - 2020. D'un fonctionnement très simple, le bioscope se retrouve en Inde mais aussi en Chine et en Iran. Il consiste à faire défiler des images à l'aide d'une manivelle pendant que les spectateurs regardent à travers de petits hublots. Le bioscope se modernise : mini-projecteur de pellicules, lecteur DVD et connectique USB. Il se promène toujours de foire en foire.

 
Hublot de bioscope

 
Dans la première moitié du 20e siècle, le cinéma participe à la construction de la nation indienne et à son émancipation du pouvoir colonial britannique. Avec les dieux et les héros historiques, les films érigent des figures nationales capables de fédérer et d'émerveiller le public au-delà des différences culturelles, linguistiques et sociales. Musiques et danses sont un élément essentiel aux cinémas indiens. Les chansons phares des films précèdent leurs sorties en salles et deviennent parfois des titres cultes que l'on chante à l'envie.

Lanterne magique et projection d'une plaque de Krishna vainqueur du serpent Kaliya. Arrivée dans les bagages des Britanniques à des fins de propagande coloniale, la lanterne magique et réutilisée pour la diffusion d'imageries religieuses. La projection est accompagnée de musique et d'un récit explicatif. La lanterne magique a coexisté en Inde avec le cinéma jusque dans les années 1920.

 

Kaliya Mardan, de Dadaaheb Phalke - 1919. Le dieu Krishna rencontre le serpent Kaliya, qui répand son venin dan l'eau.

En 1970, c'est l'avènement des "wood", produits commerciaux dont le plus connu est certainement Bollywood (hindi), mais il y a aussi Tollywood (télougou) ou encore Kollywood (tamoul). Certains blockbusters deviennent iconiques.
 
Cartes des cinémas populaires indiens

 
Pakeezah, de Kamal Amrohi (1972)


Affiche de Sangam, de Raj Kapoor - 1964. L'âge d'or du cinéma de Bombay arrive au moment de l'effondrement des grands studios, dans les année 1940. D'illustres réalisateurs, dont Raj Kapoor ou Guru Dutt, commencent alors à émerger. C'est aussi la montée des acteurs stars.


Affiche de Kagaaz ke phool, de Guru Dutt - 1959


La longue histoire dues cinémas de l'Inde a façonné un vaste univers, dans une vingtaine de langues et dans tous les genres, depuis les blockbusters des industries régionales aux films d'auteur. Nulle part ailleurs au monde un film ne suscite autant de ferveur. Ce succès doit beaucoup aux acteurs et actrices, nouvelles icônes de l'écran qui perpétuent toute la magie du premier cinéma.

Informations utiles :

Du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024
mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche : de 10h30 à 19h
jeudi : de 10h30 à 22h


Musée du Quai Branly, exposition temporaire
37, quai Branly
75007 Paris
Tél : 01 56 61 70 00

Prix entrée tarif normal :12€

Site du musée du Quai Branly : ici

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Les pièces anciennes sont magnifiques.

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

Thérapie [Sebastian Fitzek]

Musée du Quai Branly #4 : Amériques