Les aveux [John Wainwright]
L'auteur : Né en février 1921 et mort en septembre 1995, John Wainwright est un écrivain britannique, ancien policier. Le film Garde à vue de Claude Miller est adapté d'un de ses romans.
L'histoire : Années 1980. Notable respecté d'une petite ville d'Angleterre où il exerce comme pharmacien, Herbert Grantley se présente un beau jour au commissariat. Il a une déclaration à faire. À l'inspecteur Lyle qui le reçoit, il avoue avoir tué sa femme, Norah, morte un an plus tôt de causes réputées naturelles. Comme s'y est-il pris ? En l'empoisonnant au cyanure. Une version de l'histoire qui semble parfaite. Sauf que l'inspecteur Lyle n'est pas du tout convaincu. Mais si Grantley n'est pas coupable, pourquoi vient-il avouer ainsi ? C'est le début d'un long face-à-face entre les deux hommes.
Mon avis : Dans le huis clos d'un commissariat de police, plus précisément dans une salle d'interrogatoire se déroule un récit parfaitement construit et une intrigue implacable. Si Herbert nous parait au début assez sympathique, sa façon de chercher noise à sa femme finit par énerver un peu et on se retrouve dans la peau de l'inspecteur Lyle à se dire également "Pourquoi ne pas avoir divorcé tout simplement ?". Il faudra attendre la toute fin pour comprendre.
Alors oui, les propos du pharmacien sont un peu nébuleux et quelque chose dérange, comme une petite note dissonante qu'on n'arrive pas vraiment à identifier. Il faut attendre que l'inspecteur mette le doigt dessus pour que le lecteur saisisse pleinement pourquoi Herbert est un immonde personnage.
Voici donc un roman bourré de qualités mais écrit en 1986, ce qui lui donne un style vieillot qui m'a passablement gênée pendant toute ma lecture. Ca manquait de tension psychologique à mon goût pour être vraiment réussi. Car comme il n'y a ni action ni même suspense, le crime étant avoué dès le début, tout le récit tient par le face à face entre deux personnages, dont un se livrant à un long monologue. On est bien alors dans un roman plus psychologique que policier, mais qui manque de densité.
Les aveux, de John Wainwright
Traduit par Laurence Romance
Éditions Sonatine pour Kindle
Novembre 2020
Comme toi, je n'aime pas quand le style est franchement daté.
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