Arc de Triomphe

 
Après la bataille d'Austerlitz, Napoléon Ier ordonne l'érection d'un arc de triomphe à la gloire de la Grande Armée. Le monument doit contribuer aux travaux d'embellissement de la capitale commandés à la même époque et flatter le goût de l'empereur pour l'Antiquité romaine. Un temps envisagé à l'emplacement de la Bastille, on finira par lui préférer la place de l'Étoile, vierge de toute projet, au bout de l'Avenue des Champs-Élysées, face au palais des Tuileries, résidence de l'Empereur à Paris. Il terminera l'axe dessinée par Le Nôtre au XVIIe siècle dans le prolongement de l'allée centrale du jardin des Tuileries jusqu'à l'horizon.
 
Les Champs-Élysées
 
Perspective vers l'Arche de la Défense

Perspective vers la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse

Il faudra trente ans pour que la construction s'achève. Jean-François-Thérèse Chalgrin en est le principal architecte. Forcément, entre 1806 et 1836, la France connaît de nombreux changements politiques qui influencent le projet. Ainsi, Louis-Philippe Ier, roi des Français, change-t-il la dédicace du monument et son iconographie, qui doit glorifier les armées de la Révolution et de l'Empire. Inauguré en 1836, le monument est rapidement le témoin de grandes manifestations nationales comme le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840, la veillée funèbre des obsèques de Victor Hugo en 1885 ou encore le défile de la victoire des alliés de la Première Guerre mondiale le 14 juillet 1919.

Perspective vers la basilique du Sacré Cœur et l’Église Saint Augustin

Montmartre et un jardin suspendu

Il faut compter 284 marches pour atteindre le sommet. Sur le mur de la salle de l'attique, on peut voire les palmes en bronze qui sont autant d'hommages à l'occasion de l'inhumation du Soldat inconnu sous l'arche du monument.

Palmes de bronze dans la salle de l'attique

À l'extérieur, sur les piédroits, des groupes sculptés évoquent chacun une année. François Rude créa le plus célèbre, Le Départ des Volontaires, dit la Marseillaise, qui fait face au Champs-Élysées. Il évoque la levée de 200 000 hommes en 1792 pour défendre la jeune République : une femme ailée, génie de la Liberté, invite le peuple au combat.
 
La Marseillaise
 
L'idée d'honorer un soldat symboliser tous ceux tombés pour la patrie naît en 1916 durant la Première Guerre mondiale. Au lendemain de l'armistice du 11 novembre 1918 mettant fin au conflit, l'Assemblée nationale décide de faire entrer au Panthéon la dépouille d'un soldat non identifié. Mais les associations d'anciens combattants récusent le choix du Panthéon et vont obtenir une sépulture à la mesure du sacrifice des quelque 1 500 000 Français morts au cours de la Grande Guerre. Le 11 novembre 1920, le Soldat inconnu arrive solennellement à l'Arc de triomphe. Il est inhumé sous l'arche le 28 janvier 1921, décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre et de la Légion d'honneur. La flamme du souvenir est allumée le 11 novembre 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre et bien connue pour sa ligne de défense construite entre les deux guerres. Elle est ravivée tous les jours à 18h30 au cours d'une cérémonie.
 
Sous l'arche

L'arc de triomphe

Flamme du soldat inconnu


Informations pratiques :

Du 1er avril au 30 septembre, du mercredi au lundi de 10h à 23h, les mardis de 11h à 23h
Du 1er octobre au 31 mars, du mercredi au lundi de 10h à 22h30, les mardis de 11h à 22h30

Place Charles de Gaulle
75008 Paris

Tarifs : 16€
Site de l'Arc de triomphe ici

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