La millième nuit [Alastair Reynolds]

L'auteur
: Né en mars 1966,Alastair Reynolds fut longtemps astrophysicien pour l'Agence Spatiale Européenne, avant de se consacrer pleinement à l'écriture de récits de science-fiction à partir de 2004.

L'histoire : Dans plusieurs millions d'années...
Ayant essaimé à travers l'ensemble de la Galaxie, l'humanité s'est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vue aux variétés pour ainsi dire sans limites. Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d'une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d'années. Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s'est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition œcuménique, l'étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets - des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit. Jusqu'à ce qu'un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles... Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l'échelle proprement astronomique...

Mon avis : Voici une nouvelle de hard SF qui manipule des concepts un peu ardus, même si dans les grandes lignes, j'ai bien tout compris. C'est juste frustrant de ce dire qu'avec une récit aussi court le détail des idées n'est pas aisément appréhendable, alors que l'histoire elle-même est relativement simple : un complot visant à simplifier la tâche de certains individus quitte pour cela à occire des civilisations entières.  

J'ai beaucoup aimé le principe d'une personnalité qui se fragmente en plusieurs clones afin d'explorer l'immensité de l'univers. Clones qui se retrouvent à intervalle régulier pour mettre en commun leurs apprentissages et ainsi renforcer la lignée. Bref, l'univers est riche et intéressant, il y a beaucoup de matière, même s'il n'y a pas vraiment d'actions ou d'aventures. Le récit nous parle d'espace intersidéral et de temps en années-lumière et pourtant tout se déroule en huis clos sur une planète factice et de façon très rapide. Cette opposition en elle-même est assez fascinante et montre le talent de l'auteur. Mon seul bémol est vraiment sur ces concepts scientifiques pas toujours très faciles à comprendre. L'auteur aurait peut être pu vulgariser un tout petit peu plus sans que cela nuise pour autant à l'ambiance et au récit.


La millième nuit, d'Alastair Reynolds
Traduit par Laurent Queyssi
Éditions Le Bélial
2022

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

Thérapie [Sebastian Fitzek]

Le cheval pâle [Agatha Christie]