Le lézard lubrique de Melancholy Cove [Christopher Moore]
L’auteur : Christopher Moore est un auteur américain né en 1957. Le Lézard lubrique de Melancholy Cove, paru en 1999, est son 5e roman.
L'histoire : Il se passe quelque chose dans la morne station balnéaire de Melancholy Cove. On y trouve, pour un cocktail détonant, un flic qui se console de l’être en tirant sur des joints, une schizophrène ex-actrice de films de série Z post apocalyptiques réfugiée dans une caravane, un joueur de blues poursuivi par un monstre marin dont il a tué le petit quarante années plus tôt, une psy qui ne donne plus à ses malades que des placebos, un pharmacien lubrique ne rêvant que d’accouplements avec des dauphins, une femme qui se pend, des gens qui disparaissent… Une seule certitude : tous ont la libido qui explose. Tous sans le savoir sont sous le signe du lézard…
Mon avis : Quand tout le monde encense un roman, il est difficile de ne pas trop en attendre. Et c’est, je pense, ce qui s’est passé ici pour moi. Je m’attendais à quelque chose de complètement déjanté, à rire comme je peux le faire avec un bon Tom Sharpe. Alors, certes, ce fut une lecture agréable et amusante, mais pas au point d’avoir de grands éclats de rire toutes les 10 pages comme on me l’avait annoncé.
Il est compliqué d’expliquer de quoi parle ce roman. Un monstre marin se réveille, peut être à cause d’une toute petite fuite dans une centrale ; une jeune femme qui se pend après avoir fait une crise cardiaque ; un pseudo flic qui tient le coup en fumant des pétards ; une psy qui shoote systématiquement sa clientèle à coup de Prozac avant de se dire que ce n’est pas bien et de tout arrêter d’un coup ; un pharmacien qui rêve d’orgasmes avec des animaux marins ; un biologiste qui s’extasie devant ses rats ; une tenancière de bar au corps totalement refait en métal… Tout ce petit monde est réuni dans des circonstances extraordinaires. La bestiole exhale une substance qui rend dingue toute la ville, la plongeant dans une frénésie de luxure, alors que des gens disparaissent. Notre bon flic municipal, Theo, va mener l’enquête et essayer de découvrir la solution du mystère en même tant que lui-même.
C’est bien construit et ça tient la route, bien que délirant et improbable. J’ai souri plus d’une fois. Au passage, la société américaine en prend pour son grade, grâce à une alternance de point de vue. Du coup, on peut s’attacher à certains personnages : Theo, le chien Skinner, Molly. À l’inverse, d’autres ne sont pas particulièrement attachants et exacerbent les sentiments vengeurs du dragon Steve.
Pas de la grande littérature vous l’aurez compris, ni un roman qui fait réfléchir, mais un divertissement agréable, même s’il m’a fallu un bon moment pour entrer dans l’histoire, ne voyant pas où tout cela allait me mener. Nulle part, il faut le savoir d’avance. Mais c’est justement l’intérêt : une balade dans un monde loufoque.
Une lecture commune avec Chaplum et ce roman correspond à la catégorie Animal du challenge Petit Bac 2012 d'Enna. Un petit clic sur le logo !
Je l'ai lu il y a quelques années et je n'avais pas été emballée. Trop spécial pour moi!
RépondreSupprimerComme toi, je ne me suis pas esclaffée toutes les trois secondes mais j'ai passé un bon petit moment. Sympa.
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé à l'époque et j'avais bien ri. Par contre à décharge je ne connais pas Tom Sharpe.
RépondreSupprimer@ Agathe : je lui ferais le reproche inverse, pas assez spécial.
RépondreSupprimer@ Manu : je dis pas, une fois que j'ai accepté de sourire plutôt que de rire, je l'ai rapidement fini.
@ Laure : il faut découvrir Sharpe !
ça me rappelle que je l'ai dans ma PAL depuis.... longtemps !!
RépondreSupprimerLes filles, vous m'avez convaincue, j'ai déjà vérifié : il est à la bibli!J'aime ces romans un peu à part.
RépondreSupprimerJ'avais pour ma part beaucoup aimé. Mais bon, je ne m'attendais à rien, par contre, je l'ai lu il y a des années. Et j'ai failli tomber en bas de ma chaise!
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