Le portrait de Dorian Gray [Oscar Wilde]
L'auteur : Oscar Wilde, de son nom complet Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde, est un écrivain irlandais, né à Dublin en octobre 1854 et mort à Paris en novembre 1900, d'une méningite. Fils d'un chirurgien et d'une poétesse, il fait de brillantes études au Trinity College et suite au Newdigate Prize qu'il remporte pour un poème, il créé le mouvement de l'Art pour l'Art. Il développe sa théorie sur l'esthétisme, devient rédacteur en chef, puis publie, en 1890, Le Portrait de Dorian Gray, qui marque le début de sa célébrité. Après le scandale de Queensberry et les années de prison qui en découle, il quitte l'Angleterre pour la France.
L'histoire : Le héros de l'unique roman d'Oscar Wilde doit rester éternellement jeune : son portrait seul sera marqué progressivement par le temps, les vices, les crimes, jusqu'au drame final.
Mon avis : Ce roman est resté très longtemps sur mes étagères, plusieurs années. Acheté parce que c'est un classique que je pensais devoir lire, j'ai profité du Challenge English classics et de mon objectif PAL pour m'y attaquer, avec appréhension. Le début ne m'a pas rassurée : lourd et, contrairement à ce qu'annonce la quatrième de couverture, on est loin du roman d'aventures. Il faut s'accrocher. Les discussions de salon à tendance pseudo philosophiques n'ont jamais été ma tasse de thé. Le côté précieux et pompeux m'énerve et m'ennuie. A ceci, je préfère de loin des portraits de la société anglaise de l'époque que peuvent nous proposer les Brontë ou Jane Austen. Au moins, l'écriture féminine évite de se retrouver face à des phrases comme celles-ci :
"Mon cher enfant, aucune femme n'est géniale. Les femmes sont un sexe décoratif. Elles n'ont jamais rien à dire, mais elles le disent de façon charmante. Les femmes représentent le triomphe de la matière sur l'intelligence, de même que les hommes représentent le triomphe de l'intelligence sur les mœurs."
Mais tout le monde en ayant dit tellement de bien, j'ai persévéré.
Dorian Gray est le jouet de Lord Henry qui lui transmet tout son cynisme, s'amuse à exacerber les plus petits défauts de la personnalité de ce jeune esthète et apollon, certes naïf et faible, et finit par le détruire. Il en fait un jouet d'expériences à taille humaine, comme il le reconnaît lui-même dès le début du roman. Il le pousse à commettre des actes immoraux, en lui assurant qu'ils ne sont en rien condamnables. Il le manipule jusqu'à l'extrême.
Je pense que pour saisir la réelle portée de ce livre, il faut connaître la vie de l'auteur. Beaucoup de lui transparaît à mon sens : de ses peurs, de ses critiques de la société, de ses orientations sentimentales aussi (amoureuses ou d'amitié), de ses avis sur l'art et l'esthétique.
Ceci dit, la lecture a oscillé pour moi entre moments sympa et ennui lors des discussions pompeuses des dîners de cette classe bourgeoise qui n'a que l'art et la beauté comme préoccupations. Je ne vois pas dans cette œuvre le roman d'aventures annoncé. Je ne regrette certes pas de l'avoir lu et l'idée de ce portrait qui vieillit à la place du sujet est originale et intéressante, mais je n'ai pas eu de coup de cœur.
Un livre qui peut également être lu en ligne ici.
L'histoire : Le héros de l'unique roman d'Oscar Wilde doit rester éternellement jeune : son portrait seul sera marqué progressivement par le temps, les vices, les crimes, jusqu'au drame final.
Mon avis : Ce roman est resté très longtemps sur mes étagères, plusieurs années. Acheté parce que c'est un classique que je pensais devoir lire, j'ai profité du Challenge English classics et de mon objectif PAL pour m'y attaquer, avec appréhension. Le début ne m'a pas rassurée : lourd et, contrairement à ce qu'annonce la quatrième de couverture, on est loin du roman d'aventures. Il faut s'accrocher. Les discussions de salon à tendance pseudo philosophiques n'ont jamais été ma tasse de thé. Le côté précieux et pompeux m'énerve et m'ennuie. A ceci, je préfère de loin des portraits de la société anglaise de l'époque que peuvent nous proposer les Brontë ou Jane Austen. Au moins, l'écriture féminine évite de se retrouver face à des phrases comme celles-ci :
"Mon cher enfant, aucune femme n'est géniale. Les femmes sont un sexe décoratif. Elles n'ont jamais rien à dire, mais elles le disent de façon charmante. Les femmes représentent le triomphe de la matière sur l'intelligence, de même que les hommes représentent le triomphe de l'intelligence sur les mœurs."
Mais tout le monde en ayant dit tellement de bien, j'ai persévéré.
Dorian Gray est le jouet de Lord Henry qui lui transmet tout son cynisme, s'amuse à exacerber les plus petits défauts de la personnalité de ce jeune esthète et apollon, certes naïf et faible, et finit par le détruire. Il en fait un jouet d'expériences à taille humaine, comme il le reconnaît lui-même dès le début du roman. Il le pousse à commettre des actes immoraux, en lui assurant qu'ils ne sont en rien condamnables. Il le manipule jusqu'à l'extrême.
Je pense que pour saisir la réelle portée de ce livre, il faut connaître la vie de l'auteur. Beaucoup de lui transparaît à mon sens : de ses peurs, de ses critiques de la société, de ses orientations sentimentales aussi (amoureuses ou d'amitié), de ses avis sur l'art et l'esthétique.
Ceci dit, la lecture a oscillé pour moi entre moments sympa et ennui lors des discussions pompeuses des dîners de cette classe bourgeoise qui n'a que l'art et la beauté comme préoccupations. Je ne vois pas dans cette œuvre le roman d'aventures annoncé. Je ne regrette certes pas de l'avoir lu et l'idée de ce portrait qui vieillit à la place du sujet est originale et intéressante, mais je n'ai pas eu de coup de cœur.
Un livre qui peut également être lu en ligne ici.
Commentaires
Ceci dit, je suis contente de l'avoir lu, ne serait-ce que pour la culture...
Je pense que je vais m'y mettre dès que mes lectures en cours seront finies.
Il me semble en plus qu'un film va bientôt sortir ? De quoi relancer mon intérêt !
@Soie : Enfin quelqu'un de mon avis, je me sens moins seule !
@Austengirl : Oui, je n'ai pas encore lu La peau de chagrin mais la thématique me semble assez identique. Et effectivement, j'ai entendu qu'un film allait sortir en 2010 je crois. Le peu que j'en ai vu me tente assez.
@Theoma : Merci de me rejoindre dans ton avis, comme Soie. J'ai eu la chance de voir L'éventail de Lady Windermere au théâtre il y a quelques temps à Paris et j'avais beaucoup aimé, effectivement. Il faudrait que je me penche un peu plus sur ses oeuvres théâtrales.