Starvation Lake [Bryan Gruley]
L'auteur : Bryan Gruley est un journaliste américain, né en novembre 1957, travaillant à Chicago pour The Wall Street Journal.
Starvation Lake est son premier roman.
L'histoire : L'État du Michigan, vaste étendue de la région des grands lacs à la frontière canadienne célébrée par Jim Harrison, connaît des hivers rigoureux, où l'ennui est souvent aussi mortel que le blizzard. C'est là, dans la petite ville de Starvation Lake où il est né et a grandi, que Gus Carpenter est revenu pour s'occuper du journal local après une brillante carrière dans un grand quotidien national, brisée net par un mystérieux scandale.
Cette petite communauté où tout le monde se connaît est en état de choc le jour où l'on retrouve dans un lac gelé la moto-neige de Jack Blackburn. Entraîneur de l'équipe de hockey qui a fait jadis la réputation de la ville, celui-ci a disparu dix ans plus tôt lors d'une balade sur le lac Starvation. Et c'est près de dix kilomètres plus loin, dans le lac Walleye, que l'on retrouve son véhicule - percé d'un impact de balle.
Ancien joueur de hockey comme la plupart de ses amis qui, contrairement à lui, n'ont jamais quitté Starvation Lake, Gus va chercher à élucider ce mystère. Cette petite société, qu'il croyait pourtant bien connaître, ne va pas tarder à révéler des secrets tous plus sombres et sordides les uns que les autres.
Mon avis : On sent les non-dits d'une petite ville qui pèsent, dès les premières pages. Quelque chose cloche, mais quoi ? Et puis les quolibets permanents sur un épisode de hockey qui s'est déroulé il y a des années et qui est régulièrement remis sur le tapis comme si cela datait d'hier... Gus semble un peu perdu au milieu de tout ça, et le lecteur avec lui. L'histoire n'avance pas beaucoup, s'embourbe par moment, au point que j'avais du mal à ouvrir le livre certains jours : pas beaucoup d'éléments sur le mystère, notre héros est surtout en pleine nostalgie de son enfance, plus préoccupé de faire partager au lecteur ses images de héros de hockey que de se poser des questions sur ses soucis. Il faut attendre la moitié du livre et l'explication du pourquoi de son retour à Starvation Lake pour que ce roman prenne en densité !
A partir de là, l'histoire se déroule plus vite. Le héros peut agacer un peu avec son art consommé de ne rien comprendre. Mais il reste néanmoins attachant. Le lecteur peut soupçonner un peu ce qui se passe, d'accord. Mais ça fonctionne bien et on a envie de connaître la chute.
Un polar pas mal. Rien d'exceptionnel, mais j'ai passé un moment de lecture agréable.
Un petit détail pour les éditeurs, sur lequel je rejoins l'avis de Cuné : il faudrait arrêter les annonces venant d'autres auteurs bankables sur les couvertures. L'effet est plus désastreux qu'autre chose !
Un livre reçu grâce au partenariat de BoB avec les éditions du Cherche Midi. Je les remercie pour cette lecture.
Starvation Lake est son premier roman.
L'histoire : L'État du Michigan, vaste étendue de la région des grands lacs à la frontière canadienne célébrée par Jim Harrison, connaît des hivers rigoureux, où l'ennui est souvent aussi mortel que le blizzard. C'est là, dans la petite ville de Starvation Lake où il est né et a grandi, que Gus Carpenter est revenu pour s'occuper du journal local après une brillante carrière dans un grand quotidien national, brisée net par un mystérieux scandale.
Cette petite communauté où tout le monde se connaît est en état de choc le jour où l'on retrouve dans un lac gelé la moto-neige de Jack Blackburn. Entraîneur de l'équipe de hockey qui a fait jadis la réputation de la ville, celui-ci a disparu dix ans plus tôt lors d'une balade sur le lac Starvation. Et c'est près de dix kilomètres plus loin, dans le lac Walleye, que l'on retrouve son véhicule - percé d'un impact de balle.
Ancien joueur de hockey comme la plupart de ses amis qui, contrairement à lui, n'ont jamais quitté Starvation Lake, Gus va chercher à élucider ce mystère. Cette petite société, qu'il croyait pourtant bien connaître, ne va pas tarder à révéler des secrets tous plus sombres et sordides les uns que les autres.
Mon avis : On sent les non-dits d'une petite ville qui pèsent, dès les premières pages. Quelque chose cloche, mais quoi ? Et puis les quolibets permanents sur un épisode de hockey qui s'est déroulé il y a des années et qui est régulièrement remis sur le tapis comme si cela datait d'hier... Gus semble un peu perdu au milieu de tout ça, et le lecteur avec lui. L'histoire n'avance pas beaucoup, s'embourbe par moment, au point que j'avais du mal à ouvrir le livre certains jours : pas beaucoup d'éléments sur le mystère, notre héros est surtout en pleine nostalgie de son enfance, plus préoccupé de faire partager au lecteur ses images de héros de hockey que de se poser des questions sur ses soucis. Il faut attendre la moitié du livre et l'explication du pourquoi de son retour à Starvation Lake pour que ce roman prenne en densité !
A partir de là, l'histoire se déroule plus vite. Le héros peut agacer un peu avec son art consommé de ne rien comprendre. Mais il reste néanmoins attachant. Le lecteur peut soupçonner un peu ce qui se passe, d'accord. Mais ça fonctionne bien et on a envie de connaître la chute.
Un polar pas mal. Rien d'exceptionnel, mais j'ai passé un moment de lecture agréable.
Un petit détail pour les éditeurs, sur lequel je rejoins l'avis de Cuné : il faudrait arrêter les annonces venant d'autres auteurs bankables sur les couvertures. L'effet est plus désastreux qu'autre chose !
Un livre reçu grâce au partenariat de BoB avec les éditions du Cherche Midi. Je les remercie pour cette lecture.
Objectif PAL : -29
Commentaires
@ Solène : Je ne suis pas sensible à un auteur comme Harlan Coben. Par contre, je suis beaucoup plus sensible aux critiques de journaux comme le Times ou le Guardian (par exemple sur la couverture de "Les visages" de Kellerman).
C'est à travers ce que tu dis que je me raconte que j'ai bien aimé finalement la partie où il ne fait que présenter son histoire, ses personnages, la petite ville. Comme quoi l'échange est intéressant ;)