Seul le silence [R.J.Ellory]
L'auteur : R.J. Ellory est un auteur de thriller britannique, né en Juin 1965 à Birmingham. Il est passé par les cases orphelinat, prison, guitare et photographie.
L'histoire : Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée. Une des premières victimes d'une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient...
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Mon avis : Voici un livre unanimement salué par la critique et par la blogosphère. Intriguée, j'ai attendu que le Père Noël me l'apporte pour me plonger dans cette lecture. J'ai commencé par avoir peur à cause de la dédicace à Truman Capote (j'ai abandonné la lecture de De sang froid tellement je n'aimais pas le style). Mais je comprends la filiation lorsqu'on commence à suivre l'histoire de cet enfant, témoin des chamboulements que produit la guerre en Europe (nous sommes dans les années 40) dans sa petite ville, puis d'un meurtrier en série qui s'attaque aux petites filles de son école. Parallèlement, Joseph se construit et se découvre une vocation d'écrivain. Alors effectivement, on retrouve ces événements terribles comme dans De sang froid, mais, alors que Truman Capote opte pour une vision froide des choses, Ellory nous implique complètement dans sa narration.
En dehors de l'histoire, après tout déjà vue en littérature, ce qui est marquant, c'est le style : fluide, magnifique, qui nous emporte dans l'histoire, une sensibilité à fleur de peau face à cette enfance abîmée par la mort d'un père, par la guerre, par un meurtrier, par les désillusions, par l'intolérance... En à peine 40 pages, le lecteur est totalement happé dans ce monde.
Ce roman n'est pas un polar traditionnel, dans la mesure où le cœur du texte n'est pas tellement l'enquête. Il faut simplement oser, se laisser emporter par ce roman. D'autant que le choc est mis en évidence par l'opposition entre la fluidité, la légèreté du style d'Ellory et la noirceur de ce qui est décrit. Les pages défilent, j'ai eu peur de me lasser, mais non, pas un seul instant, seulement l'envie de plonger à nouveau dans cet univers.
Que vous dire de plus que d'autres n'aient déjà dit ? Une seule chose : lisez-le ! C'est pour moi un véritable coup de cœur.
Un extrait que j'ai beaucoup aimé (p°42) : "Nous ne sommes plus à l'Âge des Ténèbres. Nous ne sommes pas des ignorants. Adolf Hitler est un Blanc, tout comme Genghis Khan était mongol et Caligula romain. Ce n'est pas une question de nationalité, ni de couleur, ni de religion... c'est à chaque fois juste une question d'homme."
L'histoire : Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée. Une des premières victimes d'une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient...
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Mon avis : Voici un livre unanimement salué par la critique et par la blogosphère. Intriguée, j'ai attendu que le Père Noël me l'apporte pour me plonger dans cette lecture. J'ai commencé par avoir peur à cause de la dédicace à Truman Capote (j'ai abandonné la lecture de De sang froid tellement je n'aimais pas le style). Mais je comprends la filiation lorsqu'on commence à suivre l'histoire de cet enfant, témoin des chamboulements que produit la guerre en Europe (nous sommes dans les années 40) dans sa petite ville, puis d'un meurtrier en série qui s'attaque aux petites filles de son école. Parallèlement, Joseph se construit et se découvre une vocation d'écrivain. Alors effectivement, on retrouve ces événements terribles comme dans De sang froid, mais, alors que Truman Capote opte pour une vision froide des choses, Ellory nous implique complètement dans sa narration.
En dehors de l'histoire, après tout déjà vue en littérature, ce qui est marquant, c'est le style : fluide, magnifique, qui nous emporte dans l'histoire, une sensibilité à fleur de peau face à cette enfance abîmée par la mort d'un père, par la guerre, par un meurtrier, par les désillusions, par l'intolérance... En à peine 40 pages, le lecteur est totalement happé dans ce monde.
Ce roman n'est pas un polar traditionnel, dans la mesure où le cœur du texte n'est pas tellement l'enquête. Il faut simplement oser, se laisser emporter par ce roman. D'autant que le choc est mis en évidence par l'opposition entre la fluidité, la légèreté du style d'Ellory et la noirceur de ce qui est décrit. Les pages défilent, j'ai eu peur de me lasser, mais non, pas un seul instant, seulement l'envie de plonger à nouveau dans cet univers.
Que vous dire de plus que d'autres n'aient déjà dit ? Une seule chose : lisez-le ! C'est pour moi un véritable coup de cœur.
Un extrait que j'ai beaucoup aimé (p°42) : "Nous ne sommes plus à l'Âge des Ténèbres. Nous ne sommes pas des ignorants. Adolf Hitler est un Blanc, tout comme Genghis Khan était mongol et Caligula romain. Ce n'est pas une question de nationalité, ni de couleur, ni de religion... c'est à chaque fois juste une question d'homme."
Ceci est une lecture commune très en retard avec Neph, Stephie, Theoma, Pimprenelle et Gio.
Objectif PAL : -33
P.S : Devant un tel style, je me tâte pour acheter son roman suivant Vendetta. Je n'aime pas les histoires de mafia, mais venant de lui, ça passerait peut-être...
Commentaires
@ Neph : ouf, heureuse de voir que je ne suis pas la seule tentée :-)
@ Lilibook : plonge-toi vite dedans !
@ Abeille : je me dis parfois qu'il n'est pas sain d'aimer une histoire pareille :-) Mais j'ai adoré aussi.
j'ai bien aimé, justement, que le coeur de l'histoire soit le personnage et non l'enquête : c'est pile ce qu'il me fallait vu que je suis loin d'être une grande fan des enquêtes policières !
Par contre, j'ai trouvé qu'il manquait un petit truc à l'ambiance du livre pour que je sois totalement transportée par l'histoire...
Bon week-end.
Mais du coup, j'ai tellement aimé ce roman, que j'ai toujours hésité à en lire d'autres de lui, comme pour ne pas gâcher mon impression...