La poursuite du bonheur [Douglas Kennedy]
L'auteur : Où on retrouve Douglas Kennedy, qui prend un tout autre virage, après son premier roman Cul-de-sac.
Après trois romans que l’on pourrait décrire comme des thrillers psychologiques, il opte pour une histoire d’amour tragique. Il reçoit un excellent accueil critique.
L'histoire : Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa sœur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et de Jack va bouleverser plusieurs générations.
Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de téléphone, lettres incessantes... Commence alors un harcèlement de tous les instants. Jusqu'au jour où Kate reçoit un album de photos... La jeune femme prend peur : qui est cette inconnue ? Que lui veut-elle ?
Mon avis : Voici le deuxième roman de Douglas Kennedy prêté par Loesha. Après le premier, que j'avais beaucoup apprécié, elle m'avait averti que là, le genre était totalement différent ! On est ici pour moi dans la saga familiale, comme ce que vous pouvez suivre l'après-midi sur M6. C'est plutôt intelligemment construit. Ça ne vole pas haut, c'est sûr. En même temps, on le sait en ouvrant ce type de roman. Mais j'ai été surprise de lire les 770 pages qui composent ce tome en aussi peu de temps. Ça se lit vite. La partie qui montre la vie aux États-Unis pendant les années 50 et la chasse aux communistes est assez intéressante d'ailleurs. Elle pose assez bien la question : qu'auriez-vous fait dans ce cas là ? Auriez-vous dénoncé des personnes qui étaient déjà en ligne de mire ou auriez-vous tout risqué, dont la prison, voire la mort (comme les époux Rosenberg) pour rester intègre ? D'autres fois, ça sonne plus creux, comme cette description de Dachau, trop superficielle à mon goût. Il aurait fallu soit être beaucoup plus détaillé et précis, soit éviter complètement le sujet. Mais deux pages seulement sur la question c'est soit trop soit pas assez.
L'histoire de Sara Smythe se lit sans peine, elle coule, fluide, assez souvent prévisible : la confrontation avec le père, le travail, le mariage, la perte du bébé, l'amour qui réapparaît, la perte du frère... La partie sur Kate est plus bâclée. Je n'y ai vu qu'un prétexte à raconter l'histoire de Sara, même si les conséquences sur ses relations avec son frère sont fortes.
Au final, un avis mitigé : j'ai apprécié ce pavé, je l'ai lu avec plaisir. Mais j'ai gardé tout au long de ma lecture une sorte de distance. J'ai eu du mal à me sentir touchée par cette histoire de femme indépendante et forte, par l'histoire aussi de Jack et Dorothy qui assument leurs erreurs (je trouve déjà ça choquant d'appeler le réconfort une erreur). Quant au maccarthisme, d'autres romans l'évoquent certainement mieux. Et en le refermant, je me suis faite deux réflexions : la première, que le titre est très mauvais ; la seconde, qu'il y a de très grandes chances pour que je ne m'en souvienne absolument pas dans quelques temps !
Après trois romans que l’on pourrait décrire comme des thrillers psychologiques, il opte pour une histoire d’amour tragique. Il reçoit un excellent accueil critique.
L'histoire : Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa sœur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et de Jack va bouleverser plusieurs générations.
Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de téléphone, lettres incessantes... Commence alors un harcèlement de tous les instants. Jusqu'au jour où Kate reçoit un album de photos... La jeune femme prend peur : qui est cette inconnue ? Que lui veut-elle ?
Mon avis : Voici le deuxième roman de Douglas Kennedy prêté par Loesha. Après le premier, que j'avais beaucoup apprécié, elle m'avait averti que là, le genre était totalement différent ! On est ici pour moi dans la saga familiale, comme ce que vous pouvez suivre l'après-midi sur M6. C'est plutôt intelligemment construit. Ça ne vole pas haut, c'est sûr. En même temps, on le sait en ouvrant ce type de roman. Mais j'ai été surprise de lire les 770 pages qui composent ce tome en aussi peu de temps. Ça se lit vite. La partie qui montre la vie aux États-Unis pendant les années 50 et la chasse aux communistes est assez intéressante d'ailleurs. Elle pose assez bien la question : qu'auriez-vous fait dans ce cas là ? Auriez-vous dénoncé des personnes qui étaient déjà en ligne de mire ou auriez-vous tout risqué, dont la prison, voire la mort (comme les époux Rosenberg) pour rester intègre ? D'autres fois, ça sonne plus creux, comme cette description de Dachau, trop superficielle à mon goût. Il aurait fallu soit être beaucoup plus détaillé et précis, soit éviter complètement le sujet. Mais deux pages seulement sur la question c'est soit trop soit pas assez.
L'histoire de Sara Smythe se lit sans peine, elle coule, fluide, assez souvent prévisible : la confrontation avec le père, le travail, le mariage, la perte du bébé, l'amour qui réapparaît, la perte du frère... La partie sur Kate est plus bâclée. Je n'y ai vu qu'un prétexte à raconter l'histoire de Sara, même si les conséquences sur ses relations avec son frère sont fortes.
Au final, un avis mitigé : j'ai apprécié ce pavé, je l'ai lu avec plaisir. Mais j'ai gardé tout au long de ma lecture une sorte de distance. J'ai eu du mal à me sentir touchée par cette histoire de femme indépendante et forte, par l'histoire aussi de Jack et Dorothy qui assument leurs erreurs (je trouve déjà ça choquant d'appeler le réconfort une erreur). Quant au maccarthisme, d'autres romans l'évoquent certainement mieux. Et en le refermant, je me suis faite deux réflexions : la première, que le titre est très mauvais ; la seconde, qu'il y a de très grandes chances pour que je ne m'en souvienne absolument pas dans quelques temps !
Commentaires
@ Marie : voilà qui m'encourage à ne pas poursuivre, sauf si un jour à la gare je me rends compte que je n'ai pas de lecture pour 4 heures de train :-)
@ choupynette : il vaut mieux apprécié un peu qund il s'agit de plus de 700 pages. Je suis au final bien moins enthousiaste que toi.
@ Theoma : c'est plus l'ambiance de chasse aux sorcières autour du frère qui m'a intéressée.
Sinon j'en ai d'autres des Douglas Kennedy à te prêter pour tes longues soirée d'hiver entre deux rangs de jersey au coin du feu : "L'homme qui voulait vivre sa vie" (un thriller "ouhlala", adapté dernièrement au ciné...) et "Les charmes discrets de la vie conjugale" (si tu pensais avoir lu du style téléfilm de l'après midi là... et bien tu n'as rien vu !)
@ Loesha : je pense que ça va me suffire pour le moment :-) Point trop n'en faut :-)