Un avion sans elle [Michel Bussi]
L'auteur : Né en avril 1965, Michel Bussi est professeur de géographie à l'université de Rouen, politologue et écrivain. Un avion sans elle est son 6e roman.
L'histoire : 23 décembre 1980. Un crash d'avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Emilie Vitral. Aujourd'hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il s'apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité...
Mon avis : L'auteur alterne le journal du détective privé qui mène l'enquête pendant 18 ans, la course contre la montre de Marc, frère d'Emilie, pour découvrir la vérité et retrouver sa sœur, ou encore le point de vue de la famille de Carville : la grand-mère ou la grande sœur. L'originalité est qu'à quasiment aucun moment nous ne suivons Lylie. Ses doutes et angoisses nous sont rapportés par des intermédiaires. Alors forcément, on se doute qu'à un moment ou à un autre on risque de se faire manipuler. On se pose des questions on doute nous même. D'autant que le personnage de Marc se retrouve pendant une bonne partie du récit dans la même position que le lecteur : il est plongé dans le journal de Crédule Grand-Duc, allant même jusqu'à se plaindre du style du détective qui distille ses rebondissements quitte à énerver le lecteur qui attend le fin mot de l'histoire.
On est à la limite du polar, sans en épouser tous les codes. L'auteur tend parfois vers la peinture de caractères, de deux France que tout oppose, entre bourgeois qui peuvent tout acheter même la justice et travailleurs qui joignent difficilement les deux bouts mais trouvent d'autres ressources pour se défendre. Entre espoir et folie, certains personnages basculent.
C'est bien mené. Chaque personnage dévoilera petit à petit ses secrets. Chaque famille a un traitement équivalent qui empêche le lecteur de se dire que Lylie est une de Carville ou une Vitral. Bon, j'avais deviné de quoi il retournait même si la révélation finale est bien gardée jusqu'à la toute fin. Mais c'est un bon divertissement, habilement construit et que j'ai eu du mal à lâché.
Petite anecdote, j'ai particulièrement aimé le fait que, hasard des choses, l'accident arrive dans une région que je connais. Ça donne un côté familier qui attache forcément.
On est à la limite du polar, sans en épouser tous les codes. L'auteur tend parfois vers la peinture de caractères, de deux France que tout oppose, entre bourgeois qui peuvent tout acheter même la justice et travailleurs qui joignent difficilement les deux bouts mais trouvent d'autres ressources pour se défendre. Entre espoir et folie, certains personnages basculent.
C'est bien mené. Chaque personnage dévoilera petit à petit ses secrets. Chaque famille a un traitement équivalent qui empêche le lecteur de se dire que Lylie est une de Carville ou une Vitral. Bon, j'avais deviné de quoi il retournait même si la révélation finale est bien gardée jusqu'à la toute fin. Mais c'est un bon divertissement, habilement construit et que j'ai eu du mal à lâché.
Petite anecdote, j'ai particulièrement aimé le fait que, hasard des choses, l'accident arrive dans une région que je connais. Ça donne un côté familier qui attache forcément.
Commentaires
Et j'ai également pensé à toi, vue la localisation de certaines scènes!
Ma mère a son 2ème roman, si ça t'intéresse. Je ne l'ai pas encore lu.
@ petitepom : oui, on est aux limites du policier, ce qui renouvelle un peu le genre.
@ Nane : c'est les "Nymphéas noirs" ? Plus tard, peut être. J'ai déjà tellement à lire... :-)
Une excellente lecture !!!
Par contre je dois être naïve et aveugle, mais je n'avais rien vu venir de la révélation finale; strictement rien! :)
@ Guenièvre : les personnages peuvent parfois paraître en un peu caricaturaux mais cela n'est pas très gênant ici. Quant au dénouement, c'est peu être à force de lire des polars : on sent venir les retournements de situation :-)
@ Alex mots-à-mot : pas un coup de coeur mais un bon moment pour moi. Je pense lire son autre titre à l'occasion.
Je finirai bien par le lire :-)
Il parait que Nympheas Noirs est très bien aussi.