Séries #14

Mindhunter

Comment anticiper la folie quand on ignore comment fonctionnent les fous ? Deux agents du FBI imaginent une enquête aux méthodes révolutionnaires et se lancent dans une véritable odyssée pour obtenir des réponses. 

Cette série raconte la naissance du profilage. Avec David Fincher aux commandes des premiers épisodes de cette série, on est forcément intrigué. Et force est de constater que c'est plutôt pas mal. Après, si c'est intéressant à regarder, d'abord parce qu'aujourd'hui on bénéficie et on connait tout ce que nos deux agents vont découvrir, ensuite parce que c'est amusant de les voir poser les bases de ce qui sera la définition même de tueur en série (puis tueur de masse). L'humour allège de façon bienvenu le climat pesant mais le travail d'analyse se perd par moment dans un côté trop verbeux, avec un agent Holden Ford qui aime s'entendre parler.

Une série qui se laisse regarder mais qui n'est pas non plus bouleversifiante.


Sense 8




Huit individus éparpillés aux quatre coins du monde sont connectés par une soudaine et violente vision. Désormais liés, ils se retrouvent capables du jour au lendemain de se voir, de se sentir, de s'entendre et de se parler comme s'ils étaient au même endroit, et ainsi accéder aux plus sombres secrets des uns et des autres. Les huit doivent dès lors s'adapter à ce nouveau don, mais aussi comprendre le pourquoi du comment. Fuyant une organisation qui veut les capturer, les tuer ou faire d'eux des cobayes, ils cherchent quelles conséquences ce bouleversement pourrait avoir sur l'humanité.

Un univers typique des sœurs Wachowski, où il est majoritairement question d'identité et d'humanité, parmi d'autres thèmes plus classiques comme corruption, drogue, religion, mafia, violence, complot gouvernemental... On pourra reprocher que les personnages choisis soient majoritairement occidentaux, au lieu d'une vraie diversité culturelle qui aurait été bienvenue. L'ensemble est coloré et agréable à regarder, si ce n'était cette histoire à dormir debout, mal amenée et mal conduite, d'une capacité psychique de certains êtres humains à se connecter et dont une entité internationale chercherait à comprendre les mécanismes en capturant et torturant . A contrario, les images sont splendides et on apprécie les scènes où les personnages interagissent dans les univers les uns des autres car elles donnent davantage de rythme. Malheureusement, l'ensemble fait flop et souffre de longueurs.


Sex education




La rebelle Maeve entraîne Otis, un ado vierge mais doté d'une mère sexologue, dans la création d'une cellule de thérapie sexuelle clandestine au sein de leur lycée...

A l'heure des réseaux sociaux et d'un monde où tout est hyper sexualisé, la génération adolescente est en mal de repères, poussée aux performances mais sans savoir comment faire. Avec drôlerie et beaucoup de réalisme, la série Sex education aborde tous les thèmes sans fausse pudeur. On a droit au meilleur du mélange entre série britannique et américaine. Et on retrouve les codes de la série pour ado mais revisités intelligemment : chaque personnage dévoile ses failles, apportant une profondeur qui attache un public plus adulte. J'entendais beaucoup de bien de cette série mais je craignais pourtant quelque chose de trop scatologique. J'étais loin du compte et je me joins au concert de louanges en vous conseillant de la regarder.

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